mercredi 16 mars 2022

Les catastrophes ferroviaires - septembre 1881 - première partie

  

Ce fut le 5 septembre 1881 à Charenton, sur le réseau  PLM – compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée.

 

Première  partie : un retard dans les horaires




En 1881, la gare de Charenton était en service depuis une trentaine d’années. Sa proximité avec la capitale était un atout important. De Charenton à la gare de Lyon à Paris, il ne fallait que dix minutes. Ce fut pour cette raison qu’au fil des ans, le trafic voyageurs tout comme le trafic marchandises augmentèrent.


Trois trains en cause en ce jour de début septembre 1881, en milieu de matinée.

  • Deux omnibus :
    • ·         Le n° 584, venant de Montargis devant arriver à Villeneuve à 9 h 07 et à Paris à 9 h 30.
    • ·         Le n° 18, venant de Fontainebleau par Meulan, arrivant à Paris à 9 h 43.

  • Et un rapide :
    • ·         Le n° 10, venant de Marseille, arrivant à Paris à 9 h 53.

 

Horaire très serré qu’il fallait aux agents des Chemins de fer tenir précisément.

 

Mais, ce matin-là, le train omnibus n° 584, parti à 5 h 38 de Montargis, était très en retard sur son horaire habituel.

Ce qui fit qu’il s’arrêta en gare de Charenton à 9 h 23.

Pourquoi  s’était-il arrêté à cette gare alors que, jamais, il ne le faisait ?

Tout simplement parce que .....

En raison du retard de l’omnibus n° 584, l’omnibus n° 18 qui partait d’ordinaire après lui, reçut l’ordre de le précéder en rejoignant la gare de Lyons d’une seule traite.

L’omnibus n° 584 ne devait donc pas s’arrêter aux gares de  Maisons-Alfort et Charenton, mais puisque le n° 10 qui l’avait précédé avait reçu l’ordre de gagner Paris sans stopper, il fut forcé, exceptionnellement,  d’y faire une halte pour récupérer les voyageurs.

 Il y avait énormément de personnes en attente sur les quais, et d’autant plus que c’était un lundi, jour où beaucoup de Parisiens revenant de villégiature, regagnaient la capitale.

 

Au nombre des passagers de l’omnibus n° 584, les trente-deux membres honoraires de la fanfare de La-Ferté-Alais, avec femmes et enfants, qui se rendaient à Brighton en Angleterre afin de participer à un concours. Un wagon rien que pour eux, ajouté en queue de train.

 

Les minutes étaient comptées.....

Le retard d’un train pouvait avoir des conséquences fâcheuses, terribles, dramatiques......

 

L’humeur était festive malgré l’inquiétude de certains voyageurs. Le départ de l’omnibus n° 584 fut annoncé par le son de la cloche, les derniers passagers s’installèrent à leur place. Les portières furent refermées. Le train n° 584 s’ébranla.

 

Soudain, les voyageurs attendant le train de Melun sur le quai opposé, virent surgir, à toute vapeur, débouchant de la courbe juste avant le pont enjambant la Marne, l’express n° 10. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.