mercredi 12 avril 2023

Un pingre...

 


Nom masculin ou encore adjectif, mais également nom propre, celui d’un certain Pierre Le Pingre.

Ce terme est employé depuis 1406. Mais d’où vient-il ?

 

Pingre pourrait être un dérivé de : épingle.

·         Une pinglière fabriquait et vendait des épingles.

Ce qui rejoindrait notre Pierre le Pingre mentionné plus haut qui avait été, de son vivant, un marchand d’épingles et dont je n’ai malheureusement pu trouver plus d’informations.

Une épingle ! Un objet sans valeur.

 


Le pingre serait alors un pauvre hère ou encore un ramasseur d’épingles et par dérivé un avare cherchant à se faire de l’argent, un tout petit peu d’argent, avec des riens.

 

L’évolution du mot pingre :

·         À la fin du XVIIIème siècle, un pingre est un brigand.

·         1808 : Il devient un avare, un usurier.

·   
    
1821 : Pingre prend la signification de pauvre. L’usurier aurait-il fait de mauvaises affaires ?

·         1822 : Un pingre, un pauvre, mais aussi un malheureux. Le sort s’acharne !

·         1834 : Ce mot s’emploie pour : effronté, malin, piètre, mesquin....

 

Un seul dérivé :

·         Une pingrerie – 1808 : Mot synonyme d’avarice

·         Une pingrerie – 1877 : Manifestation de l’avarice.

Un pingre est toujours, aujourd’hui, un avare. Quelqu’un qui regarde deux fois, voire trois, avant de dépenser de l’argent.

Mais, ce mot était-il encore utilisé ?

 

À noter que Rabelais mentionnait, en 1534, l’existence d’un jeu de pingres, jeu apparenté au jeu des osselets.

 

Alors, rien n’empêche à un pingre de jouer au jeu de pingres, sauf si l’achat de ce jeu est exorbitant.

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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