Mot utilisé avant 1561, emprunté à l’argot italien gonzo nommant un niais, un lourdaud.
Petite parenthèse :
C’est étonnant le nombre de mots qualifiant les
personnes considérées comme idiotes, bêtes, abêties, niaises, ahuries,
abruties, nigaudes, stupides, grossières, rustaudes.........
Gonze
s’orthographia conce en 1628.
Conce peut
aussi être rapproché du latin conscius :
confident, complice.
Voilà un sens plus noble !
Conscius, de scire = savoir (1628)
D’où la fonction de : Conce du castuz = domestique d’hôpital.
Scire = savoir
Voilà la raison pour laquelle, le verbe savoir fut écrit dans les
siècles passés : sçavoir.
Au début du XVIIIème siècle, gonze conserva sa valeur italienne de niais, lourdaud, puis vers
1753 prit le sens général d’individu, homme et plus précisément au XIXème
siècle, celui d’homme énergique, de patron
Une belle ascension dans la hiérarchie des mots !
Si le gonze se para d’une belle renommée, il n’en fut pas de même
pour son féminin.
En effet, une gonzesse,
en 1811, désignait une femme ou une fille, mais dite facile, voire une
prostituée.
Utilise-t-on toujours ce mot ?
Si oui, il est attribué à une fille tout simplement.
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.