mercredi 20 décembre 2023

Un gonze

 




Mot utilisé avant 1561, emprunté à l’argot italien gonzo nommant  un niais, un lourdaud.

 

Petite parenthèse :

C’est étonnant le nombre de mots qualifiant les personnes considérées comme idiotes, bêtes, abêties, niaises, ahuries, abruties, nigaudes, stupides, grossières, rustaudes.........

 

Gonze s’orthographia conce en 1628.

 

Conce peut aussi être rapproché du latin conscius : confident, complice.

Voilà un sens plus noble !

 

Conscius, de scire = savoir (1628)

D’où la fonction de : Conce du castuz = domestique d’hôpital.

 

Deuxième petite parenthèse :

Scire = savoir

Voilà la raison pour laquelle, le verbe savoir fut écrit dans les siècles passés : sçavoir.

 

Au début du XVIIIème siècle, gonze conserva sa valeur italienne de niais, lourdaud, puis vers 1753 prit le sens général d’individu, homme et plus précisément au XIXème siècle, celui d’homme énergique, de patron

Une belle ascension dans la hiérarchie des mots !

 

Si le gonze se para d’une belle renommée, il n’en fut pas de même pour son féminin.

En effet, une gonzesse, en 1811, désignait une femme ou une fille, mais dite facile, voire une prostituée.

Utilise-t-on toujours ce mot ?

Si oui, il est attribué à une fille tout simplement.

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

                   « Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

  

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