Un mot très ancien que ce « chemin » parcouru de nombreuse fois au cours des siècles.
Un nom masculin qui fit son chemin dans toutes les langues.
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Latin populaire : camminus
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Italien :
cammino
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Espagnol :
camino
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Portugais : caminho
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Et bien d’autres encore......
Un chemin, une voie tracée dans la campagne à l’opposé de la rue
qui, elle, se situe dans une cité.
Cheminer, c’est marcher, faire du chemin, mais aussi, au sens
figuré, faire des progrès (1693) ou encore en langage militaire, progresser
vers les positions ennemies (1863).
Et puis, il y a :
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Le chemineau
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Le cheminot
Au commencement, la différence est bien menue.
Un chemineau était un ouvrier des voies ferrées, identifié à
l’ouvrier terrassier itinérant.
La comtesse de Ségur, en 1868, dans son écrit « Diloy, le chemineau »
précise : « On appelle
chemineaux les ouvriers ambulants qui travaillent aux chemins de fer. »
Du fait des nombreux déplacements de ces chemineaux sur les
chemins pour trouver de l’embauche, le terme s’appliqua aux vagabonds.
Est-ce pour différencier les deux mots que « cheminot »
fut formé pour nommer les travailleurs du chemin de fer ?
Cette cheminaude était-elle une employée des chemins de fer ?
Que nenni, elle n’était qu’une vagabonde, une gueuse, pauvre femme
allant de village en village par les chemins, quémandant de quoi ne pas mourir
de faim.
Chemin, cheminer, acheminer, acheminé(e), acheminement.
Être en chemin ou à mi-chemin.... et toutes sortes de locutions...
un chemin qui fait du chemin !
Après avoir pris le chemin de fer, le voleur de grand chemin se mit
en chemin. À mi-chemin, il entra dans un château dont il parcourut le chemin de
ronde. Puis, chemin faisant, après une halte au bord du chemin, il se dirigea
vers un chemin de traverse.
Avait-il un méfait en tête ?
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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