mercredi 3 avril 2024

Entre Carmel et prison

 


Alors que les Sœurs Carmélites s’installaient dans leur nouveau Carmel et s’adonnaient à leurs tâches journalières, priaient et chantaient de leurs voix angéliques, naissaient deux enfants de sexe masculin.

 

Louis Auguste Semelaigne, le 26 octobre 1858, à Conches-en-Ouche dans l’Eure.



Édouard Le Roy, le 23 mars 1859 à Lambezellec, proche de Brest, dans le Finistère.

 

Leur parcours fut assurément moins pieux que celui des Sœurs Carmélites. Si leur carrière débuta par de petits larcins, ils furent vite qualifiés de « mauvais garçons, bagarreurs, voleurs, ivrognes, débauchés » et plus encore...


Pour chacun d’eux, les condamnations et amendes s’enchaînèrent. Un engrenage vers la désescalade !

Leur réputation leur fermait les portes de l’emploi, les contraignant à verser à nouveau vers leurs mauvais penchants.

Le cercle infernal !

 

Pas d’emploi, pas d’abri, car pour avoir un toit au-dessus de la tête, il fallait payer le logeur. Pas de logement, c’était dormir à la belle étoile ou dans une grange isolée...... Délit de vagabondage et retour à la case prison.

 

Comment se rencontrèrent Louis Auguste Semelaigne et Édouard Le Roy ?

C’est très simple ! Ils furent incarcérés, entre autres, à Rouen aux mêmes dates !

Édouard purgea trois peines à la prison de Bonne-Nouvelle :

·         Le 24 février 1881                   6 mois                  vagabondage

·         23 février 1882                        4 mois                  vagabondage

·         24 mai 1883                             4 mois                  vagabondage

 

Louis Auguste écopa de quatre peines dans la même prison du quartier Saint-Sever de Rouen :

·         31 août 1882                          2 mois                  filouterie d’aliments

·         23 novembre 1882                 3 mois                  filouterie d’aliments

·         28 février 1883                      2 mois                  filouterie d’aliments

·         25 mai 1883                           4 mois                  filouterie d’aliments

 

Entrés à une journée d’intervalle en mai 1883, ils effectuèrent une peine de même durée et sortirent quasi le même jour.

Hors des murs de leur cellule, il leur fallait trouver de quoi subsister.

Que savaient-ils faire à part filouter et voler ?

Et c’était reparti !!

 

Mais en Seine-Inférieure, ils étaient bien trop connus des autorités. Brest et le Finistère ? Trop loin !

Alors, leurs pas les menèrent dans le département de l’Eure, fief de débauches de Louis Auguste.

Rouen, Elbeuf, Le Neubourg, Evreux.....

Et pendant le trajet, tous deux réfléchissaient à leur devenir, échafaudaient des plans, établissaient des stratégies.

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