jeudi 26 mars 2015

QUAND AVEZ-VOUS TAILLE UNE BAVETTE POUR LA DERNIERE FOIS ?



 
Tailler une bavette !
Rien à voir avec le commerce de boucherie.

Quoique, rien n’empêche de tailler une bavette avec son boucher, pendant que celui-ci, muni d’un grand couteau bien affûté, tranche un morceau dans la  bavette !

Cette locution familière remonte à 1690.

De baver «  user de la bave », « user de la salive » en discutions, en bavardages : « tailler une bavette », c’est discuter calmement de choses très anodines, comme de la pluie et du beau temps.

Le verbe « baver » qui veut dire :
Laisser couler de la bave comme les bébés lorsque leurs dents poussent et auxquels on met un bavoir, n’est pas une expression glorieuse lorsqu’il est employé dans « Baver sur quelqu’un ». La « bave » dans ce cas-là serait plutôt du venin !



Entre le milieu du XVème siècle et la fin du XVIIème siècle, une « baverie » était une causerie, un bavardage.
« Bavasser » était employé dans le sens de bavarder.
En Normandie du côté de Rouen, on « bavachait » !

On dit de celui qui bavarde d’une manière ininterrompue et hardie et « saoule » de paroles son entourage qu’il a du bagout.  Ce terme implique une petite idée de duperie pour ne pas dire d’escroquerie.

Mais que toutes ces considérations ne vous empêchent, nullement, de « tailler une petite bavette », en toute tranquillité, avec qui vous voulez.



Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » (Le Robert)
100 expressions à sauver de Bernard Pivot (Albin Michel)

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