mardi 3 mars 2015

SUJET DE MARS 2015 : UN SOUVENIR D'ENFANCE




L’enfance est une période de découvertes et d’apprentissages qui se révèle plus ou moins glorieuse.
Elle laisse dans notre mémoire des souvenirs parfois imprécis, parfois d’une grande précision :
·         une odeur que l’on ne retrouvera jamais,
·         une sonorité si précise qu’elle  semble sortie d’un rêve,
·         un endroit un peu flou avec, malgré tout, des objets bien nets
·         un visage, mais à qui appartenait-il ?

En grandissant, souvent, ces bribes de mémoires ressurgissent. A ce moment, les questions affluent, mais  les parents, questionnés, ne se souviennent pas. Ils étaient pourtant là !
Il est difficile à plusieurs personnes, présentes au même endroit, le même jour et à la même heure, d’avoir les mêmes souvenirs.

Dans un souvenir,  surtout lorsque celui-ci est lointain, il est souvent difficile de faire la part du vrai et de l’imaginaire. Est-ce vraiment notre propre souvenir ou un souvenir recréé à partir de ce qui a été entendu, raconté par les divers membres de la famille.

Un souvenir, c’est fragile…… il faut le conserver avant qu’il ne s’envole….. Il faut le transmettre, car souvent, il  révèle une manière de vivre, une manière de penser, une anecdote familiale…
Un souvenir, surtout si il est heureux, il faut le laisser vivre et revivre, car il est source de rires……

J’ai la chance d’avoir pleins de souvenirs, heureux et tristes, remontant à mon enfance…. comme tout un chacun.
Je suppose que, vous aussi, vous en avez des centaines. Alors, même si le choix est difficile, ressortez-en un de votre « boite à mémoire » et racontez ……



6 commentaires:

  1. Les souvenirs d'enfances... ma soeur m'envie toujours de me rappeller de tous ces détails.
    Les souvenirs qui m'ont le plus marqué sont ceux chez mes grands parents, avec les cousins cousines. Nous passions tout notre temps dehors, En général dans le hangard à bois face à l'atelier de papa. Nous avions créé "l'auberge des 3 sangliers". Pourquoi ce nom, je ne saurais vous dire. Je crois que c'est ma cousine Estelle qui l'avait trouvé. Nous jouions entre les piles de bois. A gauche c'était la cuisine où nous y avions installé la dinette, la balance. Et à droite, la chambre de l'auberge. Des poutres de bois étaient rangées dans l'autre sens et celles ci nous servaient de lit. Ma grand mère s'en rappelle encore !!! Elle devait venir manger et dormir. Le repas était plutot sympathique mais le lit était un peu raide ! A 16h, ma soeur et ma cousine m'envoyaient chercher le gouter auprès de ma grand mère. Il était toujours composé d'un verre d'Oasis, de 3 biscuits ( madeleines ou boudoirs et de 2 carrés de chocolat. nous étions 4 enfants à nourrir, il fallait compter pour les 7 ou 15 jours ! Une fois les victuailles ramenées à la tribu, nous nous empressions de mettre le chocolat dans les petites assiettes de la dinette pour le mettre à fondre au soleil ! Quel plaisir de le manger en plongeant le doigt dedans ! Miam !
    C'était notre plaisir de jouer sous ce hangard qui n'est pas fermé en façade. Il y a encore peu de temps, papa a encore retrouvé de la dinette qui s'était glissée sous les piles de bois.
    Le soir venu, nous rentrions à la maison. Mamy regardait question pour un champion dans la "chambre du bout". Juste à coté, il y a l'escalier du grenier. il n'y a pas de contre marches, mais juste une planche pour fermer le placard en dessous. notre plaisir était de faire dévaler les feutres de la boîte à nesquik entre les marches et cette planche. Quel rafu ! Mais quel plaisir ! Et mamy qui rallait parce qu'elle ne pouvait pas écouter son émission. Aujourd'hui, elle l'écoute toujours et sans bruit !
    Quel plaisir ces vacances. c'était aussi le plaisir des bons plats. Le lundi, c'était la "mitonnade à tout" faite des restes de poulet du dimanche. Dans la semaine, il y avait les oeufs à la coque des poules nourries avec amour. Et le dernier soir, c'était crêpes !!! Mamy passait une bonne partie de l'après midi à les faire !
    Merci Mamy pour tous ses bons moments que tu nous as permis de vivre. Comme tu dis aujourd'hui, "comment je faisais avec vous 4 ?" ce à quoi je te reponds, "tu avais 25 ans de moins !
    Mamy va avoir 92 ans dans quelques jours. Comme quoi, les enfants aident à rester jeune !

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    1. Voilà un souvenir heureux, celui du partage de complicité entre cousins, pendant les vacances, dans la demeure et sous le regard indulgent et aimant des grands-parents.

      Les jeux dans les hangars et bâtiments, devenus pour l’occasion, somptueux édifice et palais merveilleux. Les distractions inventées et partagées, les confidences entre filles, les batailles entre garçons, les querelles parfois pour une broutille - on ne peut pas toujours être d’accord !
      C’est avec ses proches, au sein de la cellule familiale, que l’on apprend pendant l’enfance à vivre avec les autres et à respecter les règles de cette vie en commun.
      Pas toujours simple !
      Mais que d’éclats de rire au final !

      Nous avons tous gardé en nous ces petits instants de plaisir enfantins qui reviennent, fugaces, lors des moments de nostalgie : « Ah ! si je pouvais de nouveau être un enfant insouciant !... »
      Ces moments, ils rejaillissent aussi lors des réunions familiales :
      « Tu te souviens ? » … Ah, oui, qu’on se souvient !
      C’est alors que les parents, devenus grands-parents à leur tour, apprennent les diverses facéties, jusque-là ignorées de leur progéniture. Le secret avait été bien gardé !

      L’enfance, moment privilégié, mélange de plaisirs, mais aussi de petites déceptions, de chagrins plus ou moins lourds, de peurs de tout et de rien. Tous ces évènements aident à surmonter les premières difficultés.

      Comme disait ma grand-mère (encore elle !) : « T’en verras d’autres avant d’être grand-mère ! »
      A quoi je répondrai : « Ça, c’est ben sûr ! »
      Mais il ne faut pas négliger ces petites tracasseries, car pour l’enfant, elles sont « insurmontables » au moment où il les vit. Ne sont-elles pas à la mesure de leur âge ?
      L’aider à surmonter ces petites épreuves, c’est l’aider à affronter sa vie d’adulte.

      -=-=-=-=-=-

      J’ai « en magasin », dans un coin de ma mémoire, des jeux dans la buanderie ou dans le bâtiment à côté de la maison.
      Pas de cousin ! Pas de cousine !
      Juste un frère, mais qui, en raison de notre différence d’âge (il était plus âgé) n’a jamais vraiment partagé mes jeux.

      Mais, je faisais de ces lieux, mon domaine, celui de la rêverie.
      Que d’histoires fabuleuses ai-je inventé !

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    2. Je vais donc, pour conclure, raconter un souvenir d’enfance, mais pas in des miens. Je vais l’emprunter à ma mère. Et si je le transmets aujourd’hui, c’est que je souhaite qu’il vive à jamais dans la mémoire familiale et pourquoi pas au-delà……

      Vers 1930, dans la demeure de mes grands-parents. Etaient présents : Henry et Blanche, mes arrière-grands-parents – Madeleine et Maurice, mes grands-parents et Yvette, ma mère.

      Ce jour-là, Blanche s’affairait au repas dominical. Un ragoût était au menu. La viande mijotait dans une sauce onctueuse sur le coin de la cuisinière, dégageant un arôme engageant. Il ne restait plus que les pommes de terre à ajouter et Blanche après les avoir épluchées, les lava dans l’évier. Elle les plongea alors dans le faitout qu’elle recouvrit de son couvercle.
      Tous assis autour de la table, le déjeuner commença.
      Soudain, Henry peinant quelque peu à couper une pomme de terre, se tourna vers son épouse :
      « Elles sont dures tes pommes de terre, je ne peux pas les couper ! »
      Etonnement général ! Tout compte fait, le ragoût avait aussi un goût bizarre. Chacun, alors, se pencha sur l’assiette du grand-père et plus précisément sur la pomme de terre incriminée.
      Après enquête minutieuse, Madeleine s’aperçut que cette pomme de terre n’en était pas une, mais le morceau de savon qui se trouvait quelques instants auparavant sur la paillasse de l’évier.
      Le déjeuner fut jeté, car immangeable.
      Très vite, il fallut se rendre à l’épicerie la plus proche qui ne put proposer, en raison de l’heure avancée, que deux harengs saurs.
      Repas fort frugal pour cinq personnes !
      Cette mésaventure gastronomique a suivi la pauvre Blanche toute sa vie, et même bien au-delà puisque aujourd’hui, je vous la conte pour que vous puissiez la transmettre à votre tour.
      L’immortalité, c’est peut-être cela, et dans ce cas, elle tient à peu de chose.
      On se souvient de Cambronne pour un seul mot que je n’ose répéter, on se souviendra de Blanche pour son ragoût au savon.

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  2. Re-bonjour,
    Suite de mon message qui etait trop long !
    Les souvenirs dans la maison de l'epoque de mes parents aussi ; la maison de mon enfance ne sont que bonheur aussi. la fenetre de salle qu'on enjambait pour aller manger ou jouer dehors. Maman qui fait bouillir le lait dans la cuisine, notre chambre avec ce papier peint dont je me rappelle si bien. des petits lapin sur des bouts de partition de musique. Le batiment en face de la maison !!!!! qu'est ce qu'on a pu y jouer avec ma soeur !!!!! la balancoire au bout du hangar ou on allait si haut qu'au bout du compte on a fait un trou dans la haie ! les biquettes du voisin !! Quand il y en avait des petites on avait "chacune la notre". Le bac à sable qu'on a resorti l'année derniere pour ma fille et qui m'a rappelé tant de souvenirs ! j'avais peur de m'asseoir sur les coin parcequ'il y avait des araignées en dessous. Les tours de velo dans la grande cours !!! Avec papa qui nous apprenait à en faire, il en a fait des tours et des tours à pieds à tenir la selle de velo !!
    Avec les cousins et cousines ont s'amusaient aussi à cacher tous nos nounours à l'etage et après on les recherchait. c'etait genial ! (bon, ma peluche musicale blanche a disparue surement lors de ces parties de cache-cache et ca c'est moins drole !)
    Aujourd'hui cette maison a été vendue mais dès que j'y repense fortement j'arrive à me replonger dans tous ces souvenirs et à presque avoir l'impression d'y etre. De sentir les memes odeurs, ou d'avoir les meme impressions que petite, c'est difficile à expliquer. Voila, il y aurait beaucoup d'autres souvenirs encore mais je vais m'arreter là. Merci de m'avoir fait replonger dans tout ce bonheur. Mais dommage de ne pas pouvoir rembobiner le film de temps en temps, pour reprendre une bonne bouffée d'innocence et de bonheur de notre enfance...

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    1. Merci pour cette plongée dans votre enfance.
      « Rembobiner le film » n’est pas possible, mais il est en nous et ressurgit à petites doses au moment voulu. Juste une petite dose par-ci, par-là, juste assez pour passer un petit cap difficile.
      Ce sont ces moments-là qui nous font avancer. Les moments heureux, passés out présents, il faut en profiter au maximum et il faut les préserver, ils servent à recharger notre « batterie » du soleil et rayonneront au cours des périodes de morosité.

      Garder la maison grand-paternelle ?
      Je ne crois pas. Il vaut mieux en garder le souvenir, celui des jeunes années, dans le cœur, car sans ses « chers habitants » qui nous ont bercés, elle serait vide, trop vide…

      J’ai écrit sur la « maison de mon enfance », celle de mes grands-parents, celle qui m’a vue grandir. J’ai laissé glisser par ma plume tout ce que j’y avais vécu, mes jeux de petites filles, mais émotions d’adolescente, les divers faits familiaux. Un livre qui parcourt une période allant de 1930 à 1980.

      La propriété a été vendue après le décès de ma grand-mère. J’ai eu l’immense chance de pouvoir y accéder il y a trois ans. Quelle émotion !!
      Mais en raison des divers travaux, je ne l’ai pas retrouvée …


      Voici la conclusion de cet écrit :

      Nounou , veuve depuis décembre 1969, resta seule dans la propriété. Elle occupait à présent la place laissée vacante par son mari, au bout de la table près de la cuisinière, regardant par la fenêtre de la cuisine la cour et la porte en fer de l’entrée, ses pouces toujours actifs, trois tours dans un sens et trois tours dans l’autre. Elle faisait de courts séjours à Sotteville les Rouen, chez sa fille, notamment le week-end où loin de chez elle, elle se sentait déracinée. Seule, la vieillesse devient un grand moment de solitude, mais bouleverser la tranquillité de sa vie, les habitudes acquises au quotidien, perturbent encore plus.

      Le 28 mai 1982, elle fut hospitalisée à l’hôpital rue Danton. Des douleurs d’estomac, des difficultés à s’alimenter. Selon le médecin, une masse obstruait l’estomac. Un traitement de choc lui fut administré, mais en fait, ce traitement précipita son décès. Elle s’éteignit le 14 juillet 1982.

      La maison de la rue Paul Foliot venait de perdre son dernier habitant.

      La maison mise en vente, papa fut chargé de la vider de ses meubles et de ses souvenirs.
      Je pense qu’il devait être très malheureux car il ne se sentit pas la force de le faire seul. Maman travaillait encore.
      J’avais arrêté toute activité professionnelle pour élever mes quatre petits « monstres ». Aussi, accompagnée de ceux-ci, je me suis rendue dans ce lieu qui a connu ma petite enfance et mon adolescence.
      Nous avons vidé les meubles de leur contenu, décroché les photos, brûlé une tonne de « ça peut » trouvée dans les divers bâtiments.

      Les quatre enfants dont le dernier marchait tout juste aidaient de leur mieux et leur présence, leur jeune âge nous projetant vers l’avenir, nous ont protégé du tsunami des souvenirs.

      Après cette journée, avant de nous séparer, mon père m’embrassa et me remercia de mon aide qui a dû être beaucoup plus psychologique que physique. N’avait-il pas trouvé refuge dans cette maison lorsque son père l’avait mis dehors ?

      Nous venions par ce grand nettoyage d’écrire ensemble la dernière page d’une histoire.


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  3. Bonjour,
    Je manque de temps aujourd'hui mais j'aurais plein de souvenirs d'enfance à partager.
    Ce n'est pas 1 souvenir qui me vient à l'esprit mais plutot un ensemble. Quand nous nous retrouvions avec ma soeur, mes 2 cousines et mon cousin chez mes grands-parents paternels. Les apres-midi à jouer, courir, faire des cabanes sous un arbre avec une couverture orange blanche et verte. Faire d'un sapin geant, une cabane. On se couchait à l'interieur sur ses branches. Les gouters qu'on allait reclamer à ma grand-mere et qu'on prenait dans cette cabane ou dans le hangar à bois. Dans ce hangar on se couchait sur les planches, on en avait fait un hotel !! On envoyait toujours ma soeur reclamer ce qu'il nous manquait à ma grand mere !! la pauvre !! "va chercher du scotch !" "va chercher le gouter!" "va chercher des ciseaux!!" rrhhooo!
    Ou les tours de velo que l'on faisait tous ensemble dans l'atelier de mon pere qui faisait le gendarme, nous fabriquait un tremplin ou nous arretait pour nous mettre des amendes parcequ'on avait grillé un "feu rouge". De la part du capitaine "petard mouillé!". Ou quand on se servait d'un vieux sommier en bois à ressort pour faire du trempoline. J'aimerai tellement revenir à cette epoque...
    Les poules aussi !!! ahhhh les poules !! les pauvres poules !! Que l'on arrosait à travers le grillage ou à travers la barriere avec de vieilles seringues remplies d'eau !!!! qu'est ce qu'on a pu rire !!! A chaque fois que je vais voir ma grand mere j'ai toutes ces images qui me reviennent à l'esprit. Ca m'emplie de nostalgie...
    Continuons donc. On utilisait des couvercles de coquetiers en plastique pour attraper les mouches sur les murs blancs de la maison !!! on y a passé des heures !!
    Ou encore l'escalier exterieur ou on se mettait : 1 en haut, l'autre en bas et ou on se lancait le ballon !! A cette epoque on avait l'impression que les journées etaient looongues mais dans le bon sens du terme, on avait le temps de s'amuser de mille facons differentes !! Aujourd'hui, devenus adultes on a le temps de rien. J'aimerai tellement que mon enfant s'amuse comme ca et ait d'aussi bons souvenirs !! Malheureusement des cousins et cousines de son age lui manquent.
    chez ma grand mere il y avait aussi un escalier près de la "chambre du bout" avec un petit espace sous les marches. l'une se mettait en heut, l'autre en bas et on faisait degringoler les feutres et crayons de haut en bas dans un boucan d'enfer !! C'etait genial, j'adorais ca !!!
    Aujourd'hui quand je reprend le couloir qui mene à cet escalier j'ai le bruit des feutres qui me revient, je nous entends rire et j'entends ma grand mere qui nous dit de faire attention dans l'escalier. Et les parties de cache-cache !
    L'odeur de sa maison me replonge directement dans tous ces souvenirs.
    Quand on jouait à l'eau dans le bidet de la salle de bain aussi ! Que ma cousine s'asseyait sur la petite poubelle et nous sur le tabouret. Je voudrais tellement garder cette maison intact pour me raccrocher à ces souvenirs... Le jour ou ma grand-mere disparaitra me fait tellement peur. Ce sont tous mes souvenirs d'enfance qui partiront avec elle... je ne veux pas y penser.
    Chaque pas dans cette maison me ramene 25 ans en arriere.
    La suite sur un autre message.

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