Que
de décès !!
4
octobre 1765
« Messire Louis-Dominique le
Chevalier, Prêtre, Chanoine de l’Eglise Métropolitaine, Conseiller-Clerc en la
Grand’Chambre du Parlement de Normandie, est décédé en cette Ville, samedi
dernier, dans la 66e année de son âge. Son amour pour la justice,
son zèle à obliger & sa douceur, le font sincèrement regretter. M.
l’Archevêque a disposé du Canonicat vacant par cette mort, en faveur de M.
l’Abbé de Lurienne. »
Dans
quelle paroisse a été inhumé Louis-Dominique Le Chevalier ? Aucune
information et mes recherches ont été vaines.
Par
contre, j’ai découvert que son successeur, L’abbé de Lurienne était très
érudit.
Voilà
le fruit de mes diverses lectures :
L’abbé
de Lurienne, d’abord Jésuite, puis chanoine de l’église métropolitaine de
Rouen, cultiva toujours les lettres grecques et latines. Il avait traduit en
vers latins plusieurs épigrammes grecques inédites.
Il
avait professé avec distinction, à Paris, au Collège de Clermont.
Il
fut une des 67 honorables victimes tombées sous le couteau de Robespierre, le 7
juillet 1794, à l’âge de 62 ans.
4
octobre 1765
« Le 3 Septembre 1765, Messire
Jean-Louis-Jacques de Roncherolles, Chevalier, Seigneur des Fiefs de la
Bazocques & de la Londe, ci-devant Officier dans le Régiment d’Artois,
Cavalerie, mourut âgé d’environ 22 ans, au village de
Bretteville-l’Orgueilleuse, sur la route de Caen de Bayeux. »
Vous
trouverez ci-dessous, l’acte d’inhumation, en la paroisse de
Bretteville-l’Orgueilleuse, de Messire de Roncherolle.
Le
journal de Rouen note que le décès a eu lieu le 3 septembre, alors que le
prêtre sur l’acte paroissial affirme que la mort est survenue le 7 septembre.
Le journal affirme que le mort avait environ 22 ans, l’acte, lui, affiche
« environ 26 ans ».
Qui
croire ?
« An 1765, le
dimanche 8 septembre, le corps de Messire Jean Louis Jacques de Roncheville,
chevallier Seigneur des paroisses de Planery la Bazocques, la Londe et autres
lieux, ancien cornette dans le régiment d’Artois, cavalerie, décédé de la nuit
précédente en cette paroisse âgé d’environ 26 ans, muni des sacrements de
l’Eglise a été inhumé dans cette église par moy curé soussigné en présence de
Maitre Pierre Martin, de Jean Guilbert et de Jean Picot, soussigné avec
moy. »
Le
curé se nommait Lavigne.
Le
défunt était « cornette », quel était donc ce grade ?
Le grade militaire
de cornette, désignait, dans la cavalerie française de l'Ancien Régime,
l'officier le moins gradé de chaque cornette, petite troupe d'hommes à cheval.
Le
terme de cornette, correspondant à l'actuel sous-lieutenant,
était l'équivalent de celui d'enseigne
dans l'infanterie (officier porte-drapeau). Son rôle dans la bataille était de
tenir l'étendard de la compagnie. D'ailleurs à l'origine le terme
« cornette » désignait l'étendard lui-même.
Par contre, Bretteville-l'Orgueilleuse
est bien une commune située
dans le département du Calvados en région Basse-Normandie.
Le lieu est donc bien exact.
4
octobre 1765
« Le sieur Fleurimont,
Chirurgien à Gaillon, est décédé depuis peu ; on désireroit qu’il fût
remplacé par un successeur habile & qui eût acquis de l’expérience,
d’autant plus que le défunt étoit seul Chirugien d’un bon nombre de Paroisses,
n’y ayant personne de l’art depuis le Vaudreuil jusqu’à Vernon. »
Désert
médical déjà en 1765 !!
Je
voulais vous conter la vie du sieur Fleurimont.
Aussi,
premièrement, j’ai consulté les actes d’inhumation de Gaillon. Rien en 1765.
Sainte Barbe sur Gaillon alors ? Pas plus. ! Petit à petit j’ai élargi le cercle : Vernon,
Notre Dame du Vaudreuil, Saint-Cyr-du Vaudreuil ……… Rien !
J’ai
découvert un acte qui me parut intéressant. Un mariage !
Je
vous le soumets dans ses grandes lignes :
Le 30 juin 1761 à
Gaillon, publication des bans du futur
mariage de Maitre Louis Daniel Escoignard de Fleurimont, fils majeur de feu
maitre Jean Claude de Fleurimont et Marie Anne Leclerc ses père et mère, veuf
de Marguerite Duchef delaville de cette paroisse
Et de Marie Anne
Allendit, fille majeure de feu Jean Allendit et de feue Marguerite Infray ses
père et mère, veuve en première noce de Joachim Sevestre, en deuxième noce de
Jean Claude Gosse, aussi de cette paroisse……
Les
témoins qui ont signé étaient :
Sieur Hilaire Escoignard de Fleurimont, frère de l’époux - maitre Robert Jean
Bavoche Marienne - maitre Jean Duchef
delaville - Jean Allandy, frère de
l’épouse - Charles Allendit, aussi frère
de l’épouse.
Bon,
me direz-vous, c’est bien beau, mais à part « Fleurimont », placé
après Escoignard, rien n’indique que le futur était chirurgien. Et vous avez
entièrement raison.
Je
me suis fait la même réflexion.
Avais-je
le droit de vous donner cette information sans essayer d’en savoir plus.
Alors,
j’ai repris les actes, feuille par feuille…..
Cet
homme étant veuf, il devait bien y avoir un acte d’inhumation au nom de
Marguerite Duchef delaville, sa défunte.
Rien
à Gaillon …… Rien au Vaudreuil….. Rien ! Rien ! Rien ! « Quand
ça veut pas, ça veut pas ! »
J’ai
donc repris mes réflexions.
Louis
Daniel Escoignard de Fleurimont avait épousé, ce 30 juin 1761, Marie Anne Allendit qui, la pauvre avait déjà
enterré deux maris :
· Joachim
Sevestre
· Jean
Claude Gosse
Alors,
il me fallait trouver sa date de décès…… Ouille ! Il m’en fallut du temps pour découvrir
qu’elle était décédée, le 9 août 1790 à
Gaillon. Chouette ! Je vais sûrement avoir quelques informations ! Et
bien non, car en fait, sur l’acte n’est mentionné que : « veuve de
Antoine Troussel ».
Oui,
la pauvre fut quatre fois veuve !!
Il
ne me restait plus qu’à trouver la date du dernier mariage de cette pauvre
femme, mariage qui devait avoir eu lieu entre 1765 et 1790.
Des
heures après, j’ai enfin trouvé la date du mariage : le 8 janvier 1771.
Et voilà ce que j’ai découvert :
« Le mardi 8 de
janvier 1771 après publication des bans de futur mariage entre
Antoine Troussel fils majeur de feu Jacques Troussel et
de Catherine Duval ses père et mère
originaire de cette paroisse et demeurant Vernon paroisse Sainte Genevière,
veuf en troisièmes noces de feue Foi Letellier
Et Marie Anne Allendit
fille majeure de feu Jean Allendit et feue marguerite Infrey ses père et mère
de cette paroisse, veuve en troisièmes noces de feu Louis Escoignard Fleurimond
de son vivant chirurgien en cette paroisse……. »
Voilà,
je pense qu’il n’y a plus aucun doute maintenant.
J’aurais
aimé vous en dire plus sur lui, mais pour cela, il m’aurait fallu connaitre son
âge et son lieu de naissance.
Les
registres des paroisses n’étaient pas toujours précis à cette époque.
Quel
parcours pour en arriver là ! En fait, une recherche de quelques vingt
heures ! Mais quelle satisfaction d’avoir découvert les informations !
C’est
super de jouer à Sherlok Holmes,
n’est-ce pas, mon cher Watson ?
Des
briques !!
11
octobre 1765
« Il y a à Dernétal (sic), près
Rouen, un Magasin de Briques, bien cuites, de 2 pouces d’épaisseur, 8 de
longueur & 4 de largeur ; on la livrera à Rouen chez les personnes qui
en auront besoin, à raison de vingt livres dix sols le mille, rendues chez
elles (sic), dans quelque quartier que ce soit, ou à dix-neuf livres dix sols
prises au magasin. S’adresser chez le sieur Delamare, Charpentier à Dernétal
(sic), chez qui est ledit magasin. »
Darnétal
est traversée par deux rivières le Robec et l’Aubette dont les cours d’eau ont
entrainé la roue d’un grand nombre de moulins. En effet, aux XVIIIème
et XIXème siècles, cette ville fut très prospère grâce à une
multitude de filatures textiles.
Comme
beaucoup de villes, Darnétal a gardé les traces de son passé. Les anciennes
manufactures ont vu leurs locaux reconvertis, mais toujours là pour nous conter
leur histoire.
Je
vous propose, de prendre le temps d’aller vous y promener, comme je l’ai
fait moi-même, sur les traces de mon arrière-arrière-grand-père qui fut
contremaitre dans une manufacture de cette ville.
Qui
veut de mes semelles ?
11
octobre 1765
« Blondel, rue Orbe, en face
de Séminaire de S. Vivien, fait des semelles de liège, de toutes grandeurs et
épaisseurs, pour hommes, femmes et enfans (sic), qui se retirent à volonté,
& conservent les pieds secs, sans que la chaussure en pareisse (sic) plus
grossière. »
La
rue Saint Vivien est une petite rue, toujours existante, non loin de l’Eglise Saint Vivien
A
l'origine, l’église Saint Vivien n'était qu'une petite chapelle en dehors de la
ville. D'après la tradition, elle aurait été fondée par Saint-Ouen. Son
existence est attestée en 1209. Après destruction, elle a été entièrement
rebâtie en 1358 et agrandie au milieu du XVème siècle
Pendant
la période révolutionnaire, l'église a été fermée, son mobilier dispersé et
elle est devenue fabrique de salpêtre. Elle a été rendue au culte en 1802 et
est redevenue église paroissiale en 1829. Elle a abondamment été restaurée en
1855, le clocher remanié en 1861, et, entre 1889 et 1892, les frères Duthuit,
financèrent la restauration de la façade.
En
1770, le clergé se composait de 31 personnes :
17
prêtres – 2 sous diacres – 12 acolytes
Une
question toutefois : Qui pouvait se payer d’un tel confort ? Pas la
multitude d’ouvriers et de « gagne-petit », travaillant la plupart du
temps à la journée, sans savoir ce que le lendemain leur apporterait.
Si
nous regardons l’actualité de ce début du XIXème siècle, pour
certains cette incertitude est toujours d’actualité !
Château
à louer, pour une vraie vie de château
1er
novembre 1765
« A louer pour Pâques
prochain, le Château de S. Pierre du Vauvray, à six lieues de Rouen, 22 de
Paris, sur le bord de la Seine, près la grande route ; il y a cour
d’honneur, basse-cour, colombier, four, pressoir, cellier, un beau parterre,
jardins potagers, deux avenues de noyers, grandes écuries, remises, belles
caves, cinq belles pièces au rez-de-chaussée, presque toutes lambrissées, &
de très-beaux (sic) appartemens (sic) au premier 8 chambres de maître, &c. ;
chapelle, avec tous ses ornemens (sic), & droit de chasse si l’on veut. Il
y a aussi dans le château quantité de bons meubles, appartenans (sic) au
locataire actuel, dont on peut s’arranger avec lui. S’adresser, pour voir les
lieux, au jardinier ; & pour le prix de la location, à M. Ricquier,
Notaire, rue des Cordeliers ; ou à Mad. Charles, rue du Moulinet. »
31
janvier 1766
A louer pour le terme de trois ou
six années, à compter de Pâques prochain, le Château de Saint Pierre-du-Vauvrai
(sic), agréablement situé sur le bord de la Seine, à 6 lieues de Rouen, &
22 de Paris, avec cour d’honneur, basse-cour, colombier, four, pressoir,
cellier, grandes écuries, remises & excellentes caves. Le rez-de-chaussée
du Château contient un magnifique vestibule, belle salle à manger, office, une
salle de compagnie, un apartement (sic) à coucher ; le tout
presqu’entièrement lambrissée. Au premier étage, huit chambres de Maître, outre
les entresols & plusieurs chambres de domestiques. Attenant au Château est
une Chapelle munie d’ornemens (sic). Il y a un beau parterre, de bons jardins
potagers, deux avenues plantées, & nombre de grands noyers. On ajoutera, si
l’on veut, la Chasse sur la Terre qui est d’une assez grande étendue, &
bien peuplée en gibier. Le Château et toutes ses dépendances sont en très-bon
(sic) état. On s’adressera pour voir le lieu, au jardinier du Château, &
pour le prix, à M. Ricquier, Notaire, à Rouen.
Peu de chose
sur ce bâtiment. La mairie de Saint Pierre du Vauvray, n’a pas répondu à ma
demande, concernant ce château. Pourtant, il aurait été très intéressant de
travailler ensemble. Mais il est vrai que le présent est plus important. La vie
est devenue tellement compliquée que le passé se trouve relégué au second plan, pourtant
…… ne serait-il pas judicieux de réfléchir sur la vie et les erreurs de ce passé, pour construire
l’avenir ? Mais, là est un autre débat. Nous philosopherons un autre jour.
J’ai tout de
même appris que
La
construction de ce château aurait pris fin en 1751.
On trouve
dans des documents la mention d’une chapelle en 1792.
Une vente
aux enchères en 1796 indique que le château comportait : logis, bâtiment
consistant en grange, pressoir et cellier, four à chaux, cave sous roc et
bâtiments d'usages divers.
La plupart
des bâtiments annexes ont aujourd'hui disparu.
La vente aux
enchères de 1796, si elle a été annoncée par le Journal de Rouen, nous donnera
peut-être d’autres précisions concernant le propriétaire du lieu. Attendons
donc la suite.
Si
vous souhaitez voir rendre auprès de Mme Charles, Rue du Moulinet à Rouen, pour
avoir quelque renseignement, sachez qu’elle habite dans une petite rue
parallèle à la rue Jeanne d’Arc.
Des
voleurs de grands chemins
20
décembre 1765
« Le Charriot de Poste, qui
conduit de Francfort sur le Mein à Cologne, a été arrêté par plusieurs voleurs
le 18 novembre dernier entre Vetka & Dillinbourg. Parmi les Effets pillés,
se trouve une Caisse, venant de Genève & destinée pour le compte d’une
Maison d’Hollande, qui renfermoit, 1°. 124 Montres d’or, dont plusieurs garnies
de diamans (sic) émaillées & d’une grande richesse ; 2°. 5 Tabatières
d’or pour hommes, du poids de 5 onces 1 gros à 7 onces ; 3°, 12 Tabatières
d’or pour femmes, & quantité de bijouteries.
M. Darcel, Négociant, Place aux
Veaux, est chargé de revendiquer & de donner récompense proportionnée aux
objets que l’on arrêtera. »
Nous
apprendrons, peut-être, en feuilletant la gazette des jours ou mois suivant
l’évènement, si les voleurs ont été arrêtés et si le butin a été retrouvé …..
En
attendant j’ai refait, l’itinéraire de ce chariot de poste, en suivant, bien
évidemment les routes actuelles.
Entre
Dillenburg et Wetzlar, deux villes allemandes qui se trouvent bien sur l’axe
Francfort/Cologne, il y a 36 kilomètres
Quand
à la rue de la Vieille place aux Veaux,
ou rue aux Veaux, il s’agit d’une ancienne voie parisienne située entre la tour Saint-Jacques et la place du Châtelet.
C’était
au bout de la rue de la Vieille place aux Veaux, que se tenait le marché aux veaux avant 1646, avant d’être
transféré, sur la partie ouest du quai des Ormes, renommée place aux veaux.
Dans
le Tome 2 du Traité de la Police rédigé par Nicolas Delamare (1722), nous
découvrons que « sur cette place aux veaux étaient
conduits les veaux que les marchands forains, venant parfois de loin, y amenaient.
Aucuns autres animaux n’y étaient vendus. Les bœufs et les moutons étaient
conduits dans les marchés circonvoisins. »
« Les bouchers qui y venaient pour
acheter des bêtes ne pouvaient le faire qu’après s’être acquittés d’un droit
d’entrée.
Le marché de la place aux veaux se tenait le
vendredi matin, même jour et même heure que ceux de Poissy et Chartres. »
Dans
un rapport de police, on apprend, qu’au XVIIIème siècle, il
s’agissait là d’un haut lieu de la Prostitution.
Petite
précision : En 1831, trente-neuf filles y exerçaient le plus vieux métier
du monde !
Prières
pour le Dauphin
29
novembre 1765
« On a fait la semaine
dernière, des Prières des Quarante-Heures dans toutes les Eglises de cette
Ville, pour obtenir de Dieu le rétablissement de la santé de M. Le
Dauphin ; cet éxemple (sic) a été suivi de toute la Province ; &
les différens (sic) que nous avons reçu, ne font mention que de la piété &
de la ferveur avec laquelle le peuple y a assisté. »
13
décembre 1765
« On a commencé Lundi dernier,
dans l’Eglise Cathédrale, une Neuvaine, pour demander à Dieu le rétablissement
de la santé de M. le Dauphin ; les dernières nouvelles que l’on a reçues
de la santé de ce Prince, donnent lieu d’espérer. »
20
décembre 1765
« Les Spectacles viennent
d’être interrompus à cause de la maladie de Mgr. Le Dauphin. »
27
décembre 1765
« L’état de Monseigneur Le
Dauphin étant devenu plus dangereux depuis le 18, ce Prince, le 25e
Dauphin de France, est mort à Fontainebleau le 20 de ce mois, sur les 8 heures
du matin, âgé de 36 ans 4 mois 16 jours.
Il laisse de son mariage avec Marie-Josephe (sic) de Saxe, Mgr. Le Duc de
Berry, à qui le Roi a donné titre de Dauphin ; Mgr. Le Comte de Provence,
Mgr. Le Comte d’Artois, & deux princesses. Les témoignages d’amour que la
Nation entiére (sic), et sur-tout (sic) cette Province, lui a donnés pendant la
maladie qui nous l’a ravi, prouvent assez la douleur qu’elle ressent par cette
mort.
Peu avant sa mort Mgr. le Dauphin
dit à Mgr ; le Duc de Berry, ce qui suit :
Mon fils, je vais payer le tribut à
l’humanité ; je ne sçais (sic) si le Ciel vous réserve de longs jours,
vous devez faire des vœux pour la conservation de ceux du Roi ; mais si la
différence d’âge qui est entre lui & vous, vous met à portée de lui
succéder, souvenez-vous & n’oubliez jamais qu’il n’y a de distance entre
vous & vos sujets, que l’avantage que la Providence vous donne de les
gouverner & de vous occuper sans cesse de leur bonheur. »
Louis
Ferdinand de France, Dauphin, est né le 4 septembre 1729 au château de
Versailles. Il était le fils aîné de Louis XV et de Marie Leszczynska.
Il
épousa, le 23 février 1745, au château de Versailles, sa cousine, l’infante
Marie-Thérèse qui décéda en couches l’année suivante. L’enfant, une petite
fille, ne survécut à sa mère que deux années.
Etant
Dauphin de France, Louis Ferdinand n’eut d’autres choix, malgré son immense
chagrin, que de se remarier. Il devait donner un héritier au trône de France.
Aussi
convola-t-il en justes noces le 9 février 1747, avec Marie-Josèphe de Saxe,
fille du roi de Pologne. Le mariage fut célébré au château de Versailles.
Au
mois d'août 1765, le Dauphin s’enrhuma. Pris de fièvre, il dut s'aliter. La
guérison semblait acquise, mais cependant il continuait de tousser. Les
médecins consultés pensèrent à une bronchite chronique, une pneumonie ……
L’état du Dauphin empira. Le 13 novembre
1765, il était au plus mal. Après trois mois, le Dauphin décéda, à l’âge de 36 ans,
le 20 décembre 1765, à huit heures vingt-trois minutes du matin. Il était
atteint de tuberculose.
Décédé avant son père, Louis Ferdinand
ne régna pas, mais trois de ses fils montèrent sur le trône de France :
·
Louis XVI, dont nous connaissons la triste fin
·
Louis XVIII
·
Charles X
Tout
au long du semestre qui suivit le décès
Royal, une multitude de messes d’action de grâce pour le repos de l’âme de
cette royale personne furent célébrées dans toutes les villes de France.
Ce ne fut que rivalités,
à celle qui ferait donner la plus belle et pieuse célébration.
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