Bobine,
ce mot désigne un petit cylindre à rebords, servant à maintenir enroulée et à
dévider une matière souple.
Par
une analogie plus lointaine, c’est le nom familier de la tête, du visage humain
dans un langage argotique attesté à partir de 1829.
En
1846, un rien de ridicule, de risible, s’ajouta à ce mot, faisant de cette
« bobine, « une drôle de bobine ».
Le
mot « trombine », datant de 1836, désigne également le visage. Il
serait l’association de « trompe » (pour le nez) et « bobine »,
justement.
Nous
utilisons encore aujourd’hui un mot dérivé de « trombine » dans le
fameux « trombinoscope » devenu si familier aux associations ou
entreprises pour leur organigramme illustré des photos de leurs membres.
D’ailleurs,
le saviez-vous, « Trombinoscope » était, à l’origine, le nom d’un
journal satirique du XIXème siècle (1872).
Mais,
revenons à notre bobine et à ses mots dérivés.
· Bobinage
(1809) : action d’enrouler un fil ou un ruban.
· Bobinoir
(1863) : machine qui enroule le fil utilisée en filature, tissage.
· Bobinard
(1883) : commis de mercerie, de bonneterie.
· Bobinier :
employé travaillant dans une filature, mais aujourd’hui ce terme désigne un technicien qui réalise les
circuits magnétiques.
· Embobiner :
Enrouler sur une bobine.
· Débobiner :
dérouler d’une bobine.
· Rembobiner :
mettre à nouveau sur la bobine.
Attention
aux nœuds !!!
Reprenons
le terme « embobiner » qui, au sens propre, comme on vient de le voir
plus haut signifie : enrouler sur une bobine.
Il
a également le sens de tromper, duper par des paroles séduisantes,
baratiner, emberlificoter, en fait « rouler quelqu’un dans la
farine » !
Alors,
après toutes ces explications, quelle bobine faites-vous ?
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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