jeudi 21 novembre 2019

ATTENTION, VÉRIFIEZ VOS SOURCES AVANT DE PARLER !


Il ne fait pas m’en raconter !!

Bob !
Onomatopée exprimant, en raison du mouvement des lèvres, la bêtise.
Essayez !
Bob !
Vous avez remarqué ?

A ce « bob », ajoutons le suffixe « an ».
Cela donne « Boban », un mot qui au XIIème siècle nommait, la bêtise, justement !
Un siècle plus tard, avec la terminaison « er », marque de l’infinitif des verbes du premier groupe, cela donnait « bober », mot employé pour « tromper ».
Et, un bobert n’était qu’un sot et un présomptueux, ou encore un sot prétentieux, deux siècles plus tard, au XVIème siècle, donc.

On racontait des « bobeaux », des mensonges, puis, devenu « bobard », ce nom masculin désigna un propos niais, une action sotte, une bêtise.
Attention, ne pas confondre avec « bobo », mot d’enfant pour nommer une petite blessure.

Entendant cette phrase :
« Ne raconte pas de bobeaux, tu n’as pas de bobo !! »
Comment voulez-vous vous y retrouver !

« Bobard », aujourd’hui, relève du langage familier et est employé pour nommer un mensonge, une fausse nouvelle.

Un bobardier ou une bobardière, apparu vers 1922, était celui ou celle, qui faisait courir une fausse nouvelle, un faux bruit.

Un bobardier bombarde de bobards tout son entourage. Ce bobardier est un vrai bombardier de fausses nouvelles !!

Alors, pas de bobard aujourd’hui !


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert



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