mercredi 13 novembre 2019

HISTOIRE VRAIE - LES EMPOISONNEUSES


Des siècles d’empoisonneuses....................

L'AFFAIRE LAFARGE




Chapitre 5


Le 14 janvier 1840, Charles Lafarge mourait dans d’horribles douleurs.
Madame Lafarge-mère accusa de suite l’épouse de son fils d’être la main assassine.
Il était vrai aussi, sans être mauvaise langue, que cette bru qui avait été dépouillée de sa dot et de ses biens, devenait indésirable.
La vie au Glandier, était devenue insupportable à la jeune veuve qui se voyait continuellement épiée et mise à l’écart.
Devant l’insistance des accusations proférées par la mère du défunt, le procureur du Roi ouvrit une instruction.
Très rapidement les diverses procédures et vérifications s’enchaînèrent.

Première étape :
L’autopsie du cadavre fut pratiquée le 16 janvier 1840. Elle ne révéla rien. Pour plus de certitude, quelques organes furent prélevés afin de subir une expertise, ultérieurement.
Ultérieurement, en effet, ce ne fut pas moins de quinze analyses toxicologiques qui furent effectuées.

Seconde étape :
Une perquisition fut menée, au domicile de la victime, par la gendarmerie. Là, bonne pêche ! Il y avait des traces d’arsenic un peu partout dans la demeure.
Mais n’y avait-il pas des rats ?
N’avait-il pas été acheté, chez le pharmacien Eyssartier, de l’arsenic, justement, pour éliminer ces rongeurs ?

Troisième étape :
Marie Fortunée Capelle, veuve Lafarge, fut arrêtée, le 23 janvier au matin, par le brigadier Magne et le gendarme Déon[1], à son domicile du Glandier. Marie Fortunée qui criait son innocence fut conduite, manu militari, à la maison d’arrêt de Brive, sans avoir été préalablement entendue par un juge ou un officier de la gendarmerie.

Quatrième étape :
La chambre qu’occupait Charles Lafarge à l’hôtel de l’Univers,  rue Sainte-Anne à Paris, fut passée au peigne fin, par le commissaire de police de la ville de Paris, le nommé Jacques Antoine Desrote. Le but de cette action étant de retrouver des fragments de gâteaux. Rien n’a été découvert.

Ce ne fut que huit mois plus tard que Marie Fortunée Lafarge, du fond de sa cellule, apprit qu’elle était inculpée de meurtre, sur la personne de son mari et qu’elle devait comparaître devant la Cour d’assises de Tulle.

Le procès débuta le 3 septembre 1840.



[1] Déon ou Léon.

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