HISTOIRE
VRAIE
DES
SIECLES D’EMPOISONNEUSES
L’AFFAIRE
BODIN - BOURSIER
Les trois personnages de cette
« histoire vraie », venant
de milieux sociaux et d’horizons bien différents, auraient pu ne jamais se
rencontrer.
Je vous propose de faire connaissance
avec eux, avant de vous raconter leur destinée commune.
Marie Adélaïde Bodin, naquit à
Gournay-en-Bray dans le département de la Seine-Inférieure, en cette année
1789. Elle fut baptisée en l’église Saint-Hildevert, le 1er novembre
1789.
Elle naquit dans le foyer de Charles
Thomas Bodin-Hullin et Marie Louise Victoire Parquer[1]n ses parents qui avaient
convolé, le 7 juin 1773, à Avesnes-en-Bray.
Charles Thomas Bodin Hullin, son père,
fit une brillante carrière :
·
1775 Avocat
au bailliage de Gournay
·
An II Agent
national du district de Gournay
·
An III Procureur-syndic
du district
·
1806 Homme
de loi
·
1807 Receveur
des contributions directes
·
1817 Jurisconsulte
·
1820 Avocat
Marie Adélaïde Bodin grandit entourée
d’un grand nombre de frères et sœurs.
·
Françoise Catherine Victoire 18 septembre 1774
·
Jean Charles 28
juillet 1775
·
Julie 24
mai 1776
·
Rose Alexandrine
11
juin 1777
·
Thomas Victor 31 août 1778
- Décédé
le 26 novembre 1792
·
Louis Auguste 29 janvier 1780
- Décédé le 6 février 1853 (73 ans) -
Percepteur Receveur
·
Prudence 24
mars 1781
·
Eugénie 12
février 1783
·
Charles Théodore
27
mars 1785
·
Elisabeth Zoé 24
janvier 1788
·
François Edmond
12
novembre 1792 Clerc de notaire – Notaire à Calais,
Puis à Yvetot – Résident Paris, a fait
partie du 17e régiment de ligne, puis du 1er régiment de
la garde d’honneur, en 1813.
Marie Adélaïde était donc l’avant-dernier
enfant du couple.
Là, arrivent quelques difficultés.
En effet, les archives de Paris ayant
brûlé pendant la Commune, les informations sont quasi impossibles à trouver[2].
Marie Adélaïde Bodin vint vivre à Paris.
Rejoignit-elle son frère, François Edmond ?
Comment rencontra-t-elle son futur époux,
Guillaume Etienne Boursier ?
Le mariage eut lieu le 4 février 1809 à
Paris[3].
Le couple eut cinq enfants, en cinq ans.
De quoi occuper les journées !
Le couple habita, quelque temps, rue Hauteville avant de s’installer rue de la
Paix – à l’angle de la rue Neuve Saint-Augustin, dans une maison louée avec
appartement et boutique.
Guillaume Etienne Boursier, né le 29
décembre 1778 à Villers-le-Bel[4], fils de Etienne Henri
Boursier et Marie Victoire Molar, était marchand-épicier. Mais il ne tenait pas
une petite épicerie, non, mais une épicerie de renom avec une clientèle très
huppée.
Le sieur Boursier, bien que parfois vif
et emporté, était un homme bon, obligeant, généreux, jovial, aimant les
plaisanteries (pas toujours très fines, les plaisanteries !).
Puis le dernier personnage important de
cette histoire, se nommait Nicolas Kostolo. Cet homme avait trente ans en 1823.
Né à Constantinople, il était venu
s’installer en France et logé au 13 rue de Grammont à Paris. Il vivait de tout
et de rien, sans plus de précisions.
Nous allons, à présent, nous transporter
dans le Paris du premier tiers du XIXème siècle, afin de découvrir
ce qui s’est réellement passé, en ces temps reculés, entre ces trois personnes.
[1] On
trouve également l’orthographe « Parquet » - « Parquier ».
[2] Des
difficultés, notamment, à retrouver les actes d’état civil.
[3] Dans le
3ème arrondissement.
[4]
Villers-le-Bel, de nos jours dans le Val-d’Oise (95)
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