Une
chiquenaude
Ce
mot s’écrivait, vers 1530, « Chicquenode », avant de devenir,
« Chiquenaude ».
Il
serait un dérivé de « chiquer » pour : « Donner un petit
coup »... et plus exactement « un
léger coup donné par la brusque détente du doigt médian ».
Bien
entendu, il fut facile, depuis ce XVIème
siècle, de « chiquenauder ».
Mais
alors, qu’en est-il de la « pichenette » ?
La
pichenette apparut plus tardivement dans le vocabulaire, vers 1820. D’origine
obscure, elle pourrait venir du provençal « pichouneto », diminutif
de « pichouno », employé dans cette question :
« Veux-tu
une petite....... », le mot « gifle » restant sous-entendu.
Ce
mot, rapproché du picard « piquenotte » ou « piquenaude »,
finit par l’identifier à « chiquenaude ».
Saviez-vous
qu’il existait un jeu nommé
« chiquenaude » ?
Ce
jeu remonte au temps de Napoléon Bonaparte.
Le
soir, entre deux batailles, dans les bivouacs, les soldats reprenaient souffle.
Et
pour passer le temps, jouaient aux dés, aux cartes...
Les
mises d’argent n’étaient pas autorisées.
Alors,
il fut inventé ce jeu de la « chiquenaude » qui ne nécessitait pas d’argent.
En
effet, la règle stipulait que le gagnant avait le droit, et il le prenait, de
gifler le perdant !
Saviez-vous
également que Napoléon Bonaparte aimait les jeux et que, souvent, il se mêlait
aux soldats pour une ou deux parties.
Ses
soldats le laissaient-ils gagner, par respect ?
A-t-il
joué aux jeux des « chiquenaudes » ?
Rien
ne permet de le dire, mais, si ce fut le
cas et qu’il avait perdu, le gagnant avait-il osé le gifler ?
Allez,
un dernier petit mot...... comme cela ..... pour conclure.
Les
jeux d’argent étaient interdits dans les
bivouacs. Trop de bagarres en raison des tricheurs ou des mauvais perdants.
Alors,
les soldats misaient avec des cailloux ou …… des haricots secs !!
« La
fin des haricots », expression bien connue encore de nos jours, s’imposa
peu à peu dans le langage courant pour désigner la « mise hors-jeu »
de celui qui ne possédait plus......... de haricots.
Pour cette petite histoire
autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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