Alors,
qu’est-ce qu’un leurre ?
Vers 1202, c’était par le mot « loire » que l’on appelait un
appât ou quelque chose qui avait de l’attrait, qui s’éduisait.
Ce mot était surtout employé dans le langage de la fauconnerie, en
effet, « un loire » était un morceau de tissus garni de plumes pour
faire revenir l’oiseau après la chasse, sur le poing du fauconnier.
Le temps passa, l’orthographe changea de « loire » en
« leurre », et ce « leurre » nomma également l’hameçon du
pêcheur imitant une mouche pour attirer le poisson.
Depuis 1580, « Leurre » désigne aussi tout ce qui attire
pour tromper, pour abuser.
Avec le leurre, on obtient le verbe « leurrer ».
Leurrer : d’abord synonyme de « ruser » -
« attirer », pour devenir, vers 1609 :
« tromper par des apparences séduisantes».
« Se leurrer », à la forme pronominale apparut vers 1637,
avec comme définition : se bercer d’illusions.
Nous trouvons aussi la forme « aleurer ou aleurrer », terme
de chasse, ayant la même signification que « leurrer ».
Passons à un autre mot....
« Etre déluré ».
Voilà bien une qualité !
Mais d’où vient ce terme ?
Il prit naissance dans le nord de la France, vers 1790 et
s’orthographiait, à l’origine : « déleurré ».
Voilà, je vois que vous avez fait le lien !!
« Déleurré » : qui ne se laisse pas prendre au leurre,
qui ne se laisse pas duper.
Cet adjectif est attribué surtout à une personne à l’esprit éveillé, mais également à une
personne un tantinet effrontée.
Alors, un conseil, soyez vigilants,
ne vous laissez pas leurrer !!
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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