Les loups qui ont fait parler d’eux.......
La bête du Gévaudan – chapitre 3
Tout commença le
30 juin 1764, la jeune Jeanne Boulet du village de Hubacs, âgée de quatorze ans
fut attaquée par une bête féroce, alors qu’elle gardait ses bêtes.
Un
fait qui aurait sans doute passé inaperçu si ...... :
·
Le 8 août, une fille de 14 ans, fut tuée au village de Masmejean
d’allier.
·
Fin août, deux garçons de quinze ans, de la même paroisse,
Chaudeyrac, retrouvés morts.
·
Et ainsi de suite.....
Face à tous ces événements, tout au long du mois de septembre, des
battues furent organisées au cours desquelles plusieurs grands loups furent
abattus, dont un particulièrement gigantesque, tué à Luc.
Mais
les attaques se poursuivirent. Ceux qui en réchappaient subirent des blessures
atroces.
Quant
aux autres, certains étaient littéralement déchiquetés, démembrés, décapités.
Début octobre 1764, autour du château de la Beaume, situé sur la
commune de Prinsuéjols[1],
lors d’une battue réunissant deux cents hommes, « la bête » avait été
blessée. Mais malgré les recherches, l’animal ne fut pas retrouvé. Disparu.
Volatilisé.
La
psychose s’empara de la région.
Ce
ne pouvait être qu’une bête maléfique.
Une
punition envoyée du ciel.....
Des
messes furent dites dans toutes les paroisses et les fidèles firent pénitence.
Mais la bête semblait déjouer tous les pièges, semblait être
partout à la fois, multipliant les attaques et les tueries.
Une bête qui n’hésitait pas à entrer dans les villages et à s’approcher
des maisons[2].
8
février 1765.
La
bête attaqua cinq garçons du village de Villaret. Les trois plus âgés avaient
onze ans et les deux autres huit ans. Ils étaient accompagnés de deux petites
filles d’environ sept ans.
Le
garçon le plus âgé réussit à repousser la bête, mais elle avait tout de même eu
le temps de sauter sur un des plus jeunes garçonnets auquel elle avait arraché
une joue.
14
mars 1765
Jeanne
Chartan, la femme de Pierre Jouve du village du Rouget, était devant la porte
de son jardin avec ses trois enfants. Il devait être midi ou approchant. La bête surgit et d’un bond se jeta sur
l’aîné des enfants, un garçon de dix ans, qui tenait dans ses bras son petit
frère, encore dans les langes.
Soudain,
faisant volte-face, la bête se rua sur le troisième enfant, âgé de six ans,
puis le saisissant à la tête l’emporta. En s’enfuyant, toujours traînant
l’enfant, elle sauta agilement une haie de huit pieds de haut.
Devant
la hardiesse de l’animal maléfique, les habitants des villages ne sortaient
plus seuls et se munissaient de fourches et de bâtons.
L’évêque de Mende, Gabriel Florent
de Choiseul-Beaupré, alerté de la détresse des paroissiens, promit mille
livres de récompense pour la capture de la bête.
Le roi, lui-même prévenu, ajouta six mille livres supplémentaires,
en janvier 1765, afin de solliciter un plus grand nombre de braves pour venir à
bout de ce fléau.
Devant tous ces échecs, les plus grands louvetiers du Royaume de
France furent sollicités.
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