mercredi 2 février 2022

Les catastrophes ferroviaires - 8 juillet 1846 - deuxième partie

 



Ce fut le 8 juillet 1846, dans le nord de la France[1]

Deuxième partie : cause de l’accident

 

Afin de déterminer les causes de l’accident, plusieurs expertises furent menées.

Par la Compagnie des Chemin de Fer du Nord, bien sûr, effectuée par le chef de train Hovelt.

Celle effectuée par Pierre-François Frissard, demandée par Pierre Sylvain Dumon,  Ministre des Travaux public.

Puis deux expertises judiciaires sur la demande du conseiller-rapporteur de la Cour royale de Douai, le premier le 26 juillet par MM. Gillot et Beaumal, sur l'ensemble des faits, le second les 22 et 26 juillet, par M. Le Gavrian, ingénieur-mécanicien, sur l'état des locomotives.

Il y eut également de nombreuses enquêtes d’experts.

 

Un premier constat, celui des voyageurs qui avaient ressenti un léger flottement des wagons juste avant le déraillement.

Anomalie qui aurait pu être due à un affaissement du remblai le long de la voie ferrée, peut-être due à la promiscuité du marais, rendant le sol instable.

Une piste privilégiée, en raison de la présence d’autres affaissements à plusieurs autres endroits, puis abandonnée par la suite.

 

La vitesse fut mise en cause. Peu facile à évaluer, elle fut calculée en fonction du temps mis et du nombre de kilomètres parcourus.

Alors qu’au moment de l’accident, le convoi aurait dû aller à environ 22 - 24 kms/heure, le calcul établit une vitesse de 35 à 40kms/heure.

 

Une autre hypothèse, celle de la rupture de  la barre d’attelage entre le premier et le second wagon. Cette barre en se plantant dans le sol aurait dévié le second wagon qui aurait alors déraillé.

 

Puis, éventuellement, une mauvaise manœuvre du mécanicien de la seconde locomotive qui en renversant la vapeur aurait stoppé brutalement les voitures, provoquant un « tassement » brutal de celles-ci.

 

Enfin, le poids excessif du convoi ajouté à la vitesse importante du convoi. Chaque locomotive pesait environ vingt-six tonnes.

 

Il n’était pas à exclure non plus, la possibilité du choc d’une roue avec un objet dur, tel un rail à l’embout écorné, comme celui retrouvé, en effet, sur les lieux du drame.

 

Voilà de quoi alimenter la presse et les discussions de tous les experts, avant d’aborder les plusieurs jours de  procès à la mi-novembre.



[1] Sources : divers articles de journaux dont « le constitutionnel » du 11 juillet 1845 – Gallica.

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