Ce fut le 8 juillet 1846, dans le nord de la France[1]
Deuxième
partie : cause de l’accident
Afin de
déterminer les causes de l’accident, plusieurs expertises furent menées.
Par la
Compagnie des Chemin de Fer du Nord, bien sûr, effectuée par le chef de train
Hovelt.
Celle
effectuée par Pierre-François Frissard, demandée par Pierre Sylvain Dumon, Ministre des Travaux public.
Puis deux
expertises judiciaires sur la demande du conseiller-rapporteur
de la Cour royale de Douai, le premier le 26
juillet par MM. Gillot et Beaumal, sur l'ensemble des faits, le second les 22
et 26 juillet, par M. Le Gavrian, ingénieur-mécanicien, sur l'état des
locomotives.
Il y eut
également de nombreuses enquêtes d’experts.
Anomalie
qui aurait pu être due à un affaissement du remblai le long de la voie ferrée,
peut-être due à la promiscuité du marais, rendant le sol instable.
Une piste
privilégiée, en raison de la présence d’autres affaissements à plusieurs autres
endroits, puis abandonnée par la suite.
La vitesse
fut mise en cause. Peu facile à évaluer, elle fut calculée en fonction du temps
mis et du nombre de kilomètres parcourus.
Alors
qu’au moment de l’accident, le convoi aurait dû aller à environ 22 - 24
kms/heure, le calcul établit une vitesse de 35 à 40kms/heure.
Une autre
hypothèse, celle de la rupture de la
barre d’attelage entre le premier et le second wagon. Cette barre en se
plantant dans le sol aurait dévié le second wagon qui aurait alors déraillé.
Puis,
éventuellement, une mauvaise manœuvre du mécanicien de la seconde locomotive
qui en renversant la vapeur aurait stoppé brutalement les voitures, provoquant
un « tassement » brutal de celles-ci.
Enfin, le
poids excessif du convoi ajouté à la vitesse importante du convoi. Chaque
locomotive pesait environ vingt-six tonnes.
Il n’était
pas à exclure non plus, la possibilité du choc d’une roue avec un objet dur,
tel un rail à l’embout écorné, comme celui retrouvé, en effet, sur les lieux du
drame.
Voilà de
quoi alimenter la presse et les discussions de tous les experts, avant
d’aborder les plusieurs jours de procès
à la mi-novembre.
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