mercredi 9 février 2022

Les catastrophes ferroviaires - 8 juillet 1846 - troisième partie


Ce fut le 8 juillet 1846, dans le nord de la France[1]

Troisième partie : les victimes

 

Certains journaux, tels le Constitutionnel en date du 11 juillet 1846, communiquèrent le nom des victimes :

  • ·         Mme Marie Flamand, demeurant près de Bouchain.
  • ·         Mme Demolde, d’Armentières.
  • ·         M. Lecomte, médecin exerçant à Iselle.
  • ·         M. Bourgeois, un soldat.
  • ·         Melle Legay, résidant à Fampoux.
  • ·         M. Taberry, d’Arras.
  • ·         M. Picard habitant Montataire près de Creil.
  • ·         M. Lefebvre de Tocquancourt.
  • ·         Deux enfants, sans plus de précisions.
  • ·         Deux personnes encore emprisonnées du marais.

               Deux conducteurs des machines avaient eux aussi trouvé la mort.

 

Il y avait également le nom des personnes blessées, à savoir, entre autres :

  • ·         Mme Picard, habitant Montataire, souffrait de fortes contusions à ka tête et d’une fracture d’une clavicule.
  • ·         Mme Braine, épouse de maître Braine, notaire à Arras, avait de nombreuses contusions.
  • ·         Bertrand d’Aigny, l’aide-de-camp du général Oudinot qui mourut quelque temps après de ses blessures.
  • ·         M. Deguy, chef d’escadron, avait de nombreuses et graves blessures.
  • ·         Un Anglais et sa femme séjournant à l’Hôtel de Flandre à Douai. Un bras cassé pour le mari et des contusions pour l’épouse
  • ·         Un autre Anglais, descendu dans le même hôtel à Douai.
  • ·         M. Grapinet, un négociant en dentelle, demeurant à Paris.

 

 

Afin de rassurer familles, amis et lecteurs, le journaliste avait mentionné les personnalités qui voyageaient dans ce convoi et qui n’avaient aucun mal :

  • ·         La princesse de Ligne et ses quatre enfants.
  • ·         La marquise de Lauriston.
  • ·         Le maréchal Saldagna, de nationalité portugaise.
  • ·         Le général Oudinot, celui dont l’aide-de-camp est décédé.

 

Il y eut des actes de bravoure.

  • ·         M. Crepin, par exemple, avait sauvé sa femme en la cramponnant par la chevelure.
  • ·         Des mères n’avaient pas hésité à sauter dans le marais pour sauver leurs enfants.
  • ·         Mme Manin-Vauclin avait sauvé sa nièce.
  • ·         Mme Teteluin, au moment où elle disparaissait sous l’eau pour la troisième fois, fut retirée in extremis du marais par un jeune homme dont elle ignora le nom.

·         Et sans doute d’autres actes de ce genre par des anonymes courageux. 

 

Un tel événement fut raconté, discuté, commenté et la voix des sceptiques s’éleva. Devant l’ampleur de la catastrophe, il était certain que les responsables avaient minimisé le nombre de blessés et le nombre de victimes.

Des morts, il y en avait encore dans le marais et ils seraient repêchés de nuit et enterrés en douce. Vingt, trente, quarante, plus sans doute !! Et le chiffre montait comme le faisaient les enchères au fil des conversations.

Pour essayer de mettre fin aux rumeurs, une semaine après la catastrophe, une quinzaine de hussards eurent pour mission de sonder le fond de la tourbière. Ils remontèrent beaucoup de débris, mais aucun corps.

 



[1] Sources : divers articles de journaux dont « le constitutionnel » du 11 juillet 1845 – Gallica.

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