Troisième
partie : les victimes
Certains
journaux, tels le Constitutionnel en date du 11 juillet 1846, communiquèrent le
nom des victimes :
- ·
Mme Marie Flamand, demeurant près de Bouchain.
- ·
Mme Demolde, d’Armentières.
- ·
M. Lecomte, médecin exerçant à Iselle.
- ·
M. Bourgeois, un soldat.
- ·
Melle Legay, résidant à Fampoux.
- ·
M. Taberry, d’Arras.
- ·
M. Picard habitant Montataire près de Creil.
- ·
M. Lefebvre de Tocquancourt.
- ·
Deux enfants, sans plus de précisions.
- ·
Deux personnes encore emprisonnées du marais.
Il y avait
également le nom des personnes blessées, à savoir, entre autres :
- ·
Mme Picard, habitant Montataire, souffrait de
fortes contusions à ka tête et d’une fracture d’une clavicule.
- ·
Mme Braine, épouse de maître Braine, notaire à
Arras, avait de nombreuses contusions.
- ·
Bertrand d’Aigny, l’aide-de-camp du général
Oudinot qui mourut quelque temps après de ses blessures.
- ·
M. Deguy, chef d’escadron, avait de nombreuses
et graves blessures.
- ·
Un Anglais et sa femme séjournant à l’Hôtel de
Flandre à Douai. Un bras cassé pour le mari et des contusions pour l’épouse
- ·
Un autre Anglais, descendu dans le même hôtel
à Douai.
- ·
M. Grapinet, un négociant en dentelle,
demeurant à Paris.
Afin de
rassurer familles, amis et lecteurs, le journaliste avait mentionné les
personnalités qui voyageaient dans ce convoi et qui n’avaient aucun mal :
- ·
La princesse de Ligne et ses quatre enfants.
- ·
La marquise de Lauriston.
- ·
Le maréchal Saldagna, de nationalité
portugaise.
- ·
Le général Oudinot, celui dont l’aide-de-camp
est décédé.
Il y eut
des actes de bravoure.
- ·
M. Crepin, par exemple, avait sauvé sa femme
en la cramponnant par la chevelure.
- · Des mères n’avaient pas hésité à sauter dans le marais pour sauver leurs enfants.
- · Mme Manin-Vauclin avait sauvé sa nièce.
- ·
Mme Teteluin, au moment où elle disparaissait
sous l’eau pour la troisième fois, fut retirée in extremis du marais par un
jeune homme dont elle ignora le nom.
·
Et sans doute d’autres actes de ce genre par
des anonymes courageux.
Un
tel événement fut raconté, discuté, commenté et la voix des sceptiques s’éleva.
Devant l’ampleur de la catastrophe, il était certain que les responsables
avaient minimisé le nombre de blessés et le nombre de victimes.
Des
morts, il y en avait encore dans le marais et ils seraient repêchés de nuit et
enterrés en douce. Vingt, trente, quarante, plus sans doute !! Et le
chiffre montait comme le faisaient les enchères au fil des conversations.
Pour
essayer de mettre fin aux rumeurs, une semaine après la catastrophe, une
quinzaine de hussards eurent pour mission de sonder le fond de la tourbière.
Ils remontèrent beaucoup de débris, mais aucun corps.
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