mercredi 22 juin 2022

APOTHICAIRE

 

Le métier d’apothicaire

 

Après plusieurs orthographes dont apotecaire, vers 1260, ce fut au milieu du XIVe siècle que ce mot prit la forme orthographique que nous lui connaissons aujourd’hui, « apothicaire ».

 

L’apothicaire, personne vendant des produits rares et des médecines, avait aussi dans sa boutique des épices et du sucre.

Peu à peu, sa fonction se spécialisa vers la préparation et la vente de médecines.

 

L’apothicaire, avec le temps, a laissé sa place au pharmacien, mais de son existence subsistent encore quelques locutions, telles :

  • ·         Les comptes d’apothicaire (1826)

Comptabilité compliquée, afin de duper les clients. Oh !

  • ·         Une mémoire d’apothicaire (1798)

Pauvre apothicaire qui ne se souvenant plus ce qu’il a mis dans ses remèdes en ajoute un grand nombre pour gonfler la facture. Re-oh !

  1. ·        

    Un apothicaire sans sucre (1590)

Personne manquant du nécessaire pour exercer sa profession.

 

Si l’apothicaire était marié, son épouse portait son patronyme, certes, mais elle devenait aussi l’apothicairesse (1600).

Mais l’apothicairesse, vers 1546, était également cette religieuse chargée des médicaments dans un couvent.

 

Une apothicarie, vers 1350, devenue une apothicairerie, au XVe siècle, nommait les médications de l’apothicaire, avant de désigner son échoppe.

 

Un apothicaire dans son apothicairerie prépare ses remèdes devant le regard attendri (ou revêche, selon les jours) de son apothicairesse d’épouse.



 

J’avoue que le mot « apothicaire » possède le panache que n’aura jamais le terme de « pharmacien ».

 

Mais... l’apothicairerie n’était-elle pas un lieu où se trouvaient toutes sortes de substances ?

Des substances, des poudres, des liquides..... Tout ce nécessaire inquiétant permettant de guérir. Guérir ou tuer ?

Les deux, car tout  n’était que question de dosage !

 

Notre histoire judiciaire fourmille de procès où les apothicaires sont appelés à la barre pour témoigner après avoir délivré quelques substances curatives, utilisées ensuite, à fortes doses, pour accomplir un acte de malveillance, comme ce bouillon d’onze heures assaisonné d’une certaine poudre de succession.

 

Notre histoire foisonne d’empoisonneuses (eh oui, le poison fut toujours utilisé par les femmes, sans doute parce qu’elles étaient appelées à soigner) se débarrassant d’un mari gênant ou brutal, d’une rivale encombrante.....

Peu d’hommes eurent recours aux poissons. Mais, il y en a eu..... Ceci dit pour rassurer la gente féminine qui se voit porter sur ses épaules toutes les morts par empoisonnement depuis la nuit des temps. Mais j’avoue, car il faut être honnête, qu’il n’y en a pas eu énormément !!

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.