Barguigner.
Depuis son premier usage, au cours du XIIème siècle, ce verbe passa par plusieurs orthographes :
- · Bargaignier, vers 1168
- · Barguoignier, vers 1170
Mais d’où provient-il ?
Peut-être du latin médiéval au IXème siècle
- · barcaniare : faire commerce
Qui lui-même serait un dérivé de :
- Barganaticum (752-768), désignant un impôt sur les marchandises, une TVA avant l’heure.
Barguigner, c’était l’action de marchander longuement et en raison, sans doute, de la longueur interminable des pourparlers, le mot fut employé pour hésiter, vers 1234.
D’où la locution : sans barguigner (1400-1422) pour : sans hésitation.
Un barguigneur, au féminin une barguigneuse, passa de celui qui marchande (XIVème siècle) à celui qui hésite (1635), de même qu’un barguignage, en 1580, fut d’abord un marchandage avant d’être une hésitation, vers 1740.
Tout se tient !!!
Avant de barguigner, il faut bien réfléchir, car un acheteur qui barguigne un peu trop peut se voir passer une bonne affaire sous le nez.... à moins qu’à force de barguigner, le barguigneur marque un certain barguignage sur l’usage qu’il aurait réellement de son achat, et lâche l’affaire !!
A méditer !!
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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