mercredi 31 janvier 2024

Un gibus



 Un gibus est un chapeau. Un chapeau haut-de-forme qui pouvait s’aplatir et se relever grâce à un système de ressort.

 

Pourquoi ce nom de gibus ?

Tout simplement parce que c’est le patronyme de ses inventeurs, Antoine et Gabriel Gibus, issus d’une grande famille de chapeliers.

Antoine Gibus, dit Gibus l’Aîné, chapelier à Paris au numéro 3 de la place des Victoires, déposa à Paris, le 23 juillet 1834, le premier brevet pour « un chapeau à forme pliante dans le sens perpendiculaire ».

Le 13 mars 1837, un second brevet fut déposé pour un perfectionnement du modèle de 1834, par Gabriel Gibus, frère cadet d’Antoine, lui-même chapelier à Paris, rue de Chaume numéro 7.

Plus de trente brevets furent déposés par la famille Gibus pour des « chapeaux mécaniques »

 

En ce XIXème siècle, la mode était de porter le chapeau le plus haut possible, mais ce n’était pas sans inconvénients.

Pensez donc, il fallait pouvoir ranger cet accessoire vestimentaire sans qu’il soit écrasé, le pire étant au théâtre ou au restaurant lorsque les messieurs ainsi chapeautés les déposaient au vestiaire de l’établissement.


Ce système judicieux d’aplatissement était donc une trouvaille !!!

 

Le gibus s’appelle également « chapeau claque ».

 

La famille Gibus avait donc trouvé, grâce à leur ingéniosité, la voie de la richesse.

 

Revenons donc sur cette famille :

·         Antoine Gibus, dit Gibus l’Aîné, né le 7 septembre 1798 à Limoges et décédé le 30 septembre 1871 à Versailles. Il se maria le 29 mars 1832 à Versailles avec Virginie Évelina Aubry.

·         Gabriel Gibus, né le 14 octobre 1800 à Limoges et décédé le 6 octobre 1879 à Poissy. Il épousa, le 9 juin 1824 Marguerite Bordas. Ils eurent cinq enfants. Gabriel créa, en 1853, une fabrique de chapeaux à Poissy qui fut reprise par certains de ses enfants.

 

 

Je n’ai qu’un seul mot d’admiration pour cette famille de chapeliers : « CHAPEAU ! »

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

                   « Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

 

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