mercredi 10 janvier 2024

Une étrange disparition

 


 

« Il y a toujours eu des disparitions étranges, essaya d’expliquer le commissaire de police à la femme Langlois, venue signaler que son mari, Louis Langlois, n’était pas rentré au foyer après sa promenade matinale.

     Oui, mais… essaya d’expliquer la pauvre femme tenaillée par l’angoisse, il n’allait pas bien depuis quelques jours, alors, vous comprenez….

 

Oui, il comprenait, le commissaire de police, mais que pouvait-il faire de plus, si ce n’était divulguer le signalement du sieur Langlois aux villes avoisinantes et essayer de rassurer, au mieux, l’épouse éplorée ?

 

« Il est parti faire une promenade et aura rencontré une connaissance. Il va revenir, allez, ne vous inquiétez pas. Rentrez chez vous. »

La pauvre femme se leva avec lenteur. Toute la misère du monde semblait peser sur ses épaules.

« Rentrer chez moi ! pensa-t-elle, Pour quoi faire ? Attendre la peur au ventre ! »

 

La maréchaussée diligenta une enquête, car il ne fallait toutefois rien négliger.

 

Le couple Langlois, selon le voisinage, était un couple soudé, heureux qui vivait dans l’aisance.

Leur seul malheur résidait dans le fait de n’avoir pu avoir d’enfant.

 

Les ragots qui courent toujours très vite racontaient que la dame Langlois avait quelque espérance de recevoir, par héritage, une grande fortune.

Des témoignages, plus concrets, ceux-ci, affirmaient avoir vu le sieur Langlois se diriger, le matin de sa disparition, vers le quartier de la Villette, pour sa promenade quotidienne. Presque un rituel pour cet homme qui prenait toujours le même itinéraire.

Les plus pessimistes avancèrent l’hypothèse d’un suicide par noyade. Dans ce cas, il ne restait plus qu’à attendre que le cadavre réapparaisse.

Les plus coquins sourirent en supposant qu’une gentille grisette pourrait être la cause de cette petite escapade.

 

Mais, revenait surtout ce petit problème de santé, une attaque d’apoplexie à ce qu’on avait dit, que le pauvre homme avait eu dernièrement en prenant un bain chez le sieur Moulin.  Alors, sans penser au suicide, car il n’y avait aucune raison apparente, un accident dû à un malaise pouvait être plausible.

 

Qu’était-il donc arrivé au sieur Langlois, ce 19 août 1829 ?

Aucune information n’a pu permettre de répondre à cette question.

 

Comme avait dit le commissaire de police, il y avait toujours des disparitions étranges. Des personnes que l’on n’avait jamais retrouvées.

Mais, il était aussi vrai que de temps à autre, un cadavre ou un squelette était retrouvé au fond d’un puits, dans une marnière, dans une carrière sous des éboulis ou simplement dans un fossé profond.

L’identification n’était malheureusement pas toujours possible.

Il y avait aussi les enlèvements, mais ceux-ci concernés surtout les enfants.

 

Certaines personnes, également, disparaissaient volontairement, mais dans ce cas, il fallait une raison bien particulière. Se cacher des autorités. Retrouver un amour défendu.

 

 

Si toutefois, vous trouviez quelques informations pour éclaircir cette disparition, voilà le signalement du sieur Langlois :

Taille 5 pieds 1 pouce - Cheveux châtains - Sourcils châtains - Barbe châtain

Front découvert - Nez aquilin et très long - Bouche moyenne - Menton rond

Visage long - Teint clair - Favoris noirs et épais.

 

Il était vêtu de :

Une redingote bleue - une cravate noire - un gilet gris moucheté - un pantalon de toile grise - de bas blanc - de souliers forts et garnis de clous.

 

De plus, il était coiffé d’une casquette de casimir noir à visière.

 

Sans nouvelle, le dossier sera classé…….

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