la fratrie ? Amour inconditionnel ou haine à tout jamais ?
A une époque où les familles recomposées élargissent
la fratrie d’une manière considérable, je vous propose de vous pencher sur celle-ci.
Avez-vous eu le plaisir ou le regret d’avoir des
frères et sœurs ?
Quel est votre rang dans celle-ci ? Car bien
sûr, en fonction de celui-ci, la vision de la fratrie doit être complètement
différente. Vous a –t-il était défavorable ou favorable ?
Amour, amitié, disputes, haine…. Quel est votre
sentiment ?
En grandissant, une sélection s’est-elle faite parmi
vos frères et sœurs ? Quelles affinités vous ont rapprochées ?
Et bien évidemment quel est votre meilleur ou pire
souvenir ?
Votre expérience a-t-il agi sur votre manière d’élever
vos propres enfants ?
Alors, à vos plumes…. Je pense qu’il y a beaucoup à
dire et…… à écrire.
bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai 1 soeur qui a 2ans et 3 mois de plus que moi. Je suis la dernière de la génération côté maman et l'avant dernière côté papa.
J'aurais voulu avoir un grand frère et un petit frère.
Pour le 1er, c'etait raté pour le 2nd, il n'est jamais arrivé...
Finalement, une grande soeur, c'est bien aussi.
Nous n'avons pas trop d'écart, donc nous avions à peu près les mêmes jeux.
Nous avons passé des heures à jouer à la maman.
Mais arrivé à l'adolescence, ma soeur s'est passionnée pour les livres comme les club des 5.
Donc à 9 ans, j'étais plus seule pour jouer avec mes poupées. Puis ma soeur a quitté l'école primaire. Je me souviens que je prenais sa chemise de nuit le matin alors qu'elle était déjà dans le car.
J'ai découvert que ma soeur avait une autre vie au collège. J'avais envie d'en savoir plus mais elle voulait garder ses secrets.
Un peu plus tard, j'ai découvert qu'elle était amoureuse et, à ma grande honte, je lui faisais du chantage pour obtenir ce que je voulais. " si tu fais pas ça, je dis à maman que t'es amoureuse d'untel..."
Elle me l'a souvent reproché. Je la comprend.
Nous avons un caractère différent.
Moi plutot enjouée, positive, qui aime aller au bout des choses. Ma soeur, plutot introvertie, qui n'ose pas par manque de confiance. Elle aime rester près de la famille.
Pour mes études, je suis vite partie de la maison, et parfois loin. Ma soeur est restée sur la région.
Ma soeur a rencontré l'homme de sa vie assez tot. Moi je le cherche toujours...
Nous sommes très différentes mais nous nous entendons bien. Et nous avons confiance l'une en l'autre.
Elle me laisse volontiers ma nièce. Voilà une belle preuve de confiance !
Mon meilleur souvenir, c'est le jour de l'annonce de sa grossesse.
Moi, enfin tata, et marraine !!!
Voilà ce que je peux vous dire en quelques lignes.
Au plaisir de vous lire...
Un écart de deux à trois ans, entre deux enfants d’une même fratrie, est, dit-on, pas trop mal, surtout lorsque les deux enfants sont du même sexe. Ils peuvent ainsi partager les mêmes jeux…..
SupprimerMais, il ne faut pas en faire une généralité.
Des enfants d’une même fratrie et du même sexe peuvent avoir des caractères totalement opposés qui les éloigneront peu à peu, jusqu’à provoquer une cassure à l’âge adulte.
Dans les grandes familles, les enfants sont proches surtout parce que, dans la grande majorité des cas, les aînés s’occupent des plus jeunes. Mais des « clans » se forment, clans qui s’imprégneront dans les esprits et resteront au fil des années.
Une dame de mes connaissances qui avait bien entre 35 et 40 ans, alors que je n’en avais que 25, m’avait confié qu’elle était l’aînée d’une grande fratrie. Elle devait seconder sa mère. Lorsque cette dernière allait faire des courses, elle laissait à « la grande » (donc elle !) le soin de surveiller les petits et de ranger la maison. Alors, pour ne pas être obligée de laver plusieurs fois la cuisine, après avoir bien nettoyé le sol, elle laissait la marmaille dans le jardin (quel que soit le temps) et pour éviter qu’elle ne rentre tout salir, elle restait plantée devant la porte d’entrée avec un balai.
Tout, dans son discours, montrait qu’elle avait souffert, toute son enfance, de cette place de « première-née ».
Etait-ce pour cela qu’elle ne s’était mariée que fort tard et n’avait eu qu’un seul enfant ?
Elle ne me l’a pas dit.
Dans votre cas, en qualité de seconde, vous attendiez peut-être trop de votre sœur aînée qui souhaitait que sa cadette lui « lâche les baskets ».
Vous aviez aussi, apparemment, des caractères différents.
Je pense que les aînés sont plus attachés à la maison et à leurs parents, peut-être aussi en raison des petites responsabilités qui leur incombent à la naissance de, ou des plus jeunes. Impliquer un ainé dans les soins du petit qui arrive est une bonne chose, mais il ne faut pas que cela devienne une contrainte.
Tout, en toute chose, est une question de dosage !
La vie après se charge, en fonction des études, de la vie professionnelle et des vies familiales de chacun, de séparer même ceux qui s’entendaient bien. Et puis la vie …. Ça va trop vite …… On n’a plus le temps … et quand le temps passe sans se donner de nouvelles, on ose plus reprendre contact, alors on se voit aux grandes réunions de famille, mariages, parfois….. mais surtout aux enterrements !!!!
Alors, à ces occasions, la fratrie se reforme, le temps d’échanger sur la vie de chacun, de parler du défunt, et de rire des bêtises des moments communs de l’enfance……
Un peu cliché, je vous l’accorde, mais tellement vrai !
Alors, surtout, il faut éviter de rester trop longtemps sans donner de nouvelles, pour que les liens ne se détendent pas comme un élastique usagé !
Gardez donc les liens avec votre sœur, et votre nièce, vous serez ainsi, toutes deux, la mémoire familiale et vous pourrez continuer à transmettre tous les bons et mauvais moments, les qualités et les petits travers des gens que vous avez connus et qui ne sont plus. Ainsi, ils revivront à travers vous.