Ce fut d’abord « brinbaler », vers 1440-1442, un verbe formé
avec le croisement du latin « ballare », sauter (donnant « baller »,
danser) et de « brimber », en français, « mendier », avec
une idée de vagabonder, s’agiter.
L’orthographe du mot évolua, vous vous en doutez :
·
Bringuebaler : 1835
·
Brinquebaler : 1853
Avant d’en arriver là, ce verbe subit l’influence d’un autre verbe :
« trinqueballer », action de balancer les cloches (1534) à cette
époque où il fallait, au sonneur, tirer sur une longue corde pour actionner le
battant d’une cloche ; et l’altération de « triballer » qui en
1532, se disait pour « aller ça-et-là » (« aller ça-et-là »,
un rapport certain avec le « va-et-vient des cloches » ) et qui
aboutit à « trimballer ».
Vers 1450, un « triqueballe » désignait un chariot, mais
également un instrument de torture.
Quel lien entre ce véhicule de transport et l’instrument en question ?
Je ne pourrais le dire n’ayant aucune information sur le supplice qu’il
infligeait.
Le mot « brimbaler », par extension, signifia « s’agiter »,
en 1544, décrivant surtout le mouvement des cloches. Le langage moderne attribue
aujourd’hui le sens de « se balancer – osciller – secouer ».
Nous retrouvons, bien évidemment, tout une déclinaison d’autres mots :
·
Un brimbalement, action de brimbaler (1564). Nom
qui n’est plus usité, mais remplacé par un bringuebalement, et cela depuis
1948.
·
Une brimbale, en usage avant 1593, nommant un
objet qui s’agite, tels les grelots ou les clochettes. Un siècle plus tard, ce
nom fut attribué à un levier servant à actionner le piston d’une pompe à eau.
·
Brimbant, participe présent, fut remplacé, au XXème
siècle, par « bringuebant ».
·
Quant à l’adjectif « brinquebalante (e) »,
il qualifie tout ce qui oscille ou s’agite.
La prochaine fois, je choisirai un mot moins remuant..... celui-ci m’a
réellement donné le tournis !
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