Ne nous chamaillons pas !
« Chamailler », verbe transitif et pronominal, attesté vers
1307-1315 , est sans doute le croisement de deux anciens verbes :
·
Chapier (1080) : tailler en pièces – frapper en
combattant.
·
« Maillier » (vers 1175) : donner des coups.
Fort sympathique tout cela.
Mais rassurez-vous, il n’était employé que dans un contexte
guerrier !
Mais, il passa tout de même dans le langage courant, vers 1690, lors
d’une courte trêve entre deux guerres, sans doute. Alors, il se radoucit pour exprimer
l’idée suivante : « se disputer pour des broutilles, des
futilités ».
Vers 1541, un « chamaillis », toujours dans le langage
militaire, désignait une querelle confuse, très partageuse.
A la même époque, une « chamaille » définissait un combat.
Cette « chamaille » s’apaisa trois siècles plus tard, pour n’être
plus qu’une simple dispute.
« Un homme chamailleur » et son féminin « une femme
chamailleuse » nommaient en 1571, une personne au combat, arme à la main.
Vers 1857–1863, un simple querelleur ou querelleuse !
Une chamaillerie, au XVIIème siècle, n’était qu’une
dispute.
Aujourd’hui, ce verbe a gardé le même sens, mais est surtout employé
pour parler d’une querelle d’enfants...... donc sans gravité !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.