Un peu de vocabulaire sortant de
l’ordinaire ! Suite 2......
Vous en voulez encore ?
Pas de souci !!
Arsouille !!
Apparu au XVIIIème siècle, ce nom masculin, vient du
verbe « arsouiller » qui sous la Terreur avait la triste
signification de « maltraiter », voire même « massacrer ». Ça,
on l’a bien vu à cette époque, le massacre !!!!
Mais, en fait, le sens initial n’était autre que le
nom attribué aux souteneurs de tripot.
Plus tard, un arsouille devint un voyou, tout
simplement.
Un
grigou
Nom masculin apparu avant 1650 est emprunté au
languedocien « grigou » : gredin – filou.
Molière a fait de ce « Grigou » un homme avare
et déplaisant.
Maroufle....
Nom féminin, mais d’abord au masculin vers 1688 sous
la forme de « marouf », puis « maroufle », près d’un siècle
plus tard.
Les peintres en bâtiment, à cette époque,
marouflaient.
Quelle idée !! En voilà une affaire !
« Maroufler », pour ce manouvrier, c’était
coller avec de la colle forte sur un support.
Les mots dérivent, vous le savez, mais comment
celui-là est tout à coup devenu un personnage grossier et malhonnête ?
Mystère ?
De ce verbe « maroufler » découlent :
Un marouflage et un maroufleur.
Sagouin,
avec son féminin sagouine.
Un nom plus connu qui eut plusieurs variantes
orthographiques :
·
Sagouyn – vers 1537
·
Sagoin – vers 1582
·
Sahuin – vers 1745
Un sagouin est une espèce de petit singe à longue
queue, originaire du Brésil.
Familièrement, mais peu flatteur, ce mot désigne
(1675) une personne malpropre et d’une grande laideur.
Un
olibrius
Olybrius fut un empereur d’Occident incapable et qui
de ce fait – et on le comprend fort bien
– ne régna que peu de temps.
Ce mot désigne non seulement un
« propre-à-rien », mais en plus (ça c’est le bonus), un incapable
méchant et bizarre.
Aujourd’hui, ce nom (masculin) qualifie un individu
étrange, importun, ridicule.
Me revient en mémoire cette réplique dans le
Schpountz : « Non, tu n’es pas un « bon-à-rien ».... tu es
un « mauvais-à-tout ».
Génial !!! Non ?
Un
godelureau
Là, il y en a pour tous les goûts :
·
Gaudelureau – avant 1545
·
Guidelureau – vers 1552
·
Goguelureau – vers 1611
L’origine de ce mot reste toutefois très obscure.
Sans doute – et ce n’est qu’une des nombreuses hypothèses
– composé de « God » : fainéant et de
« lureau » : luron.
Mot familier et péjoratif, désignant un jeune homme
aux manières affectées, aimant courtiser les femmes.
Cornegidouille
Nous devons ce juron fort plaisant à Alfred Jarry
qui l’a placé dans le vocabulaire de son personnage, Ubu.
........................ à suivre
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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