mercredi 8 avril 2020

La folie continue ......




Soyons fous pour une fois .....
Un peu de vocabulaire sortant de l’ordinaire ! Suite 2......

Vous en voulez encore ?
Pas de souci !!





Arsouille !!
Apparu au XVIIIème siècle, ce nom masculin, vient du verbe « arsouiller » qui sous la Terreur avait la triste signification de « maltraiter », voire même « massacrer ». Ça, on l’a bien vu à cette époque, le massacre !!!!
Mais, en fait, le sens initial n’était autre que le nom attribué aux souteneurs de tripot.
Plus tard, un arsouille devint un voyou, tout simplement.


Un grigou
Nom masculin apparu avant 1650 est emprunté au languedocien « grigou » : gredin – filou.
Molière a fait de ce « Grigou » un homme avare et déplaisant.


Maroufle....
Nom féminin, mais d’abord au masculin vers 1688 sous la forme de « marouf », puis « maroufle », près d’un siècle plus tard.
Les peintres en bâtiment, à cette époque, marouflaient.
Quelle idée !! En voilà une affaire !
« Maroufler », pour ce manouvrier, c’était coller avec de la colle forte sur un support.
Les mots dérivent, vous le savez, mais comment celui-là est tout à coup devenu un personnage grossier et malhonnête ?
Mystère ?
De ce verbe « maroufler » découlent : Un marouflage et un maroufleur.


Sagouin, avec son féminin sagouine.
Un nom plus connu qui eut plusieurs variantes orthographiques :
·         Sagouyn – vers 1537
·         Sagoin – vers 1582
·         Sahuin – vers 1745
Un sagouin est une espèce de petit singe à longue queue, originaire du Brésil.
Familièrement, mais peu flatteur, ce mot désigne (1675) une personne malpropre et d’une grande laideur.


Un olibrius
Olybrius fut un empereur d’Occident incapable et qui de ce fait –  et on le comprend fort bien – ne régna que peu de temps.
Ce mot désigne non seulement un « propre-à-rien », mais en plus (ça c’est le bonus), un incapable méchant et bizarre.
Aujourd’hui, ce nom (masculin) qualifie un individu étrange, importun, ridicule.

Me revient en mémoire cette réplique dans le Schpountz : « Non, tu n’es pas un « bon-à-rien ».... tu es un « mauvais-à-tout ».
Génial !!! Non ?


Un godelureau
Là, il y en a pour tous les goûts :
·         Gaudelureau – avant 1545
·         Guidelureau – vers 1552
·         Goguelureau – vers 1611
L’origine de ce mot reste toutefois très obscure.
Sans doute – et ce n’est qu’une des nombreuses hypothèses – composé de « God » : fainéant et de « lureau » : luron.

Mot familier et péjoratif, désignant un jeune homme aux manières affectées, aimant courtiser les femmes.


Cornegidouille
Nous devons ce juron fort plaisant à Alfred Jarry qui l’a placé dans le vocabulaire de son personnage, Ubu.


........................   à suivre


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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