jeudi 30 juillet 2020

Greluche et greluchon



 


Greluchon, en 1725, était le nom donné à un saint imaginaire.
Dans le Berry, par exemple, on invoquait Saint-Greluchon pour remédier à des problèmes de stérilité, car ce saint, en ce domaine, avait d’immenses pouvoirs, disait-on.

« Greluchon », mot issu de « grelot »..... ? ! ......

Quittons le domaine des cieux, et redescendons sur terre pour nous rendre sur les boulevards..... et plus exactement dans les « théâtres des boulevards », pour assister à un vaudeville.
Dans cette pièce, il y a une femme. Belle, bien évidemment, et avec un charme fou.
Cette femme vit dans un appartement somptueux offert par  son amant, un homme d’âge certain ou encore d’un certain âge,  mais qui a les moyens.
Cette femme n’a d’autre besogne que d’attendre, tout le jour, l’homme qui subvient à ses besoins et d’être agréable et belle.
Et puis, il y a un troisième personnage, un homme jeune et beau mais non-fortuné qui rend visite à la belle femme..... Uniquement, lorsque l’autre monsieur, le plus âgé, est absent.
Logique !
Ce troisième personnage est appelé communément, « greluchon ».

« Greluchon » donne au féminin « greluche ». Cette dernière étant une femme de mœurs légères.
Dans le langage normand, une greluche désigne une jeune fille un peu sotte.
Etait-ce pour cela que mon papa m’appelait ainsi, avec beaucoup de tendresse toutefois, lorsque petite fille, je venais de faire une sottise, ce qui, d’ailleurs, était rarissime.


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert 

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