L’effroyable nouvelle s’est étalée à la une de tous les journaux, le 11 mai 1902.
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La
plupart des habitants de cette ville avait péri.
Le
volcan avait commencé à gronder dans la nuit du 3 au 4 mai, entraînant de
violentes secousses du sol qui avaient fait environ deux cents victimes.
Ensuite
du cratère, s’échappèrent de grandes quantités de cendres, poussées vers le
nord, par le vent et qui se déposèrent
dans la campagne environnante. Devant les routes impraticables, encombrées de
cendres et de roches, les habitants se réfugièrent au plus vite à Saint-Philomèle
et à Saint-Pierre, tout en pensant que ce phénomène volcanique ne serait que de
courte durée.
Les
humains, mais aussi les animaux et les insectes se sentaient menacés :
Des
serpents fer-de-lance chassés par la chaleur des cendres volcaniques envahirent
les rues de Saint-Pierre et tuèrent, par morsures, cinquante personnes et aussi
deux cents animaux.
Ce
furent des milliers de fourmis et de scolopendres venimeux qui pénétrèrent dans
les locaux de l’usine sucrière Guérin implantée à l’embouchure de la rivière
Blanche. L’usine fut, juste après, ensevelie sous plus de six mètres de boue
bouillonnante. Il y eut vingt-trois victimes et cent-cinquante personnes
disparues. C’était le 5 mai 1902.
Le
mercredi 7 mai, tout sembla retrouver son calme. Mais dans la nuit du 7 au 8
mai, ce furent des orages avec des pluies diluviennes provoquant le débordement
de la rivière du Prêcheur. Une gigantesque inondation dans laquelle quatre-cents personnes trouvèrent la mort.
Mais le
pire était encore à venir.
Le
jeudi 8 mai 1902 au matin, jour de la fête de l’Ascension, juste un peu avant
huit heures, après une effroyable explosion, une masse gazeuse et solide se
répandit sur toute la ville de Saint-Pierre, tuant en quelques minutes
26 000 personnes et détruisant quarante navires amarrés dans le port.
Une
seconde éruption, plus violente que la première, eut lieu le 20 mai suivant, achevant de tout dévaster.
Tout était
à reconstruire.
Les pertes
humaines furent catastrophiques avec plus de 30 000 victimes.
En
1635, la montagne Pelée venait de connaître une de ses multiples éruptions. Le
paysage était ravagé, végétation détruite sur une partie des flancs du volcan.
Son nom vient sûrement des nouveaux arrivés lors de leur première vision du
site.
La
montagne Pelée fut fréquemment en activité, d’autres éruptions eurent lieu,
avec des intensités et des durées plus ou moins fortes et longues :
En
1776 – 1779 – 1780 – 1788 – 1792 (seulement quelques explosions) - 1813 – 1817
– 1823 – 1839 ( au mois de janvier, la ville de Fort-de-France entièrement
détruite ) – 1851 (à partir du mois
d’août, début d’activité fumerollienne qui dura quatre années).
En
ce début de XXème siècle, Saint-Pierre était une ville en pleine expansion[2] . Elle
possédait un réseau d’éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, un
évêché, un lycée, un tribunal, un jardin botanique, un théâtre de huit cents
places. De charmantes maisons et d’élégantes villas bordaient les rues pavées.
Son
activité commerciale était intense (sucre - fabrication du rhum.....).
Le
port de Saint-Pierre attirait de nombreux navires marchands venant du monde
entier.
Mais
la Martinique est une île volcanique
parcourue par une chaîne avec deux massifs principaux : Au nord-ouest, la
montagne dite Pelée qui est la plus haute et le cratère des Palmistes et un
autre petit volcan, le Pain de Sucre.
Malheureusement,
au cours de la première moitié du XXème siècle, l’activité volcanique se
poursuivit, notamment pendant une période allant de 1927 à 1932, sans trop de
gravité, malgré tout.
Une tragédie
qui rappelle celle subie par Pompéi.
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