mercredi 2 novembre 2022

Les derniers condamnés à mort dans l'Eure et en Seine-Maritime - François Firoteau - épilogue


Troisième condamné, un nommé François Firoteau

Epilogue

 

 

Bien mal acquis ne profite jamais...... nos deux assassins furent très vite interceptés par la maréchaussée.

 

 

Le procès à la Cour d’Assisses d’Evreux en date du 16 avril 1891

Pendant le procès, les deux hommes se tenaient l’un à côté de l’autre dans le box des accusés.

Firoteau avait une attitude décidée. Il reconnut son crime et ne chargea pas son complice Vatinel qui lui semblait atterré.

 

Ils étaient jugés pour homicide volontaire sur la personne de François Taurin Chauvin, tentative d’homicide sur la personne  de la veuve Buisson[1]  et bien entendu pour vol.

 

Les jurés ne mirent pas très longtemps à délibérer.

François Firoteau fut condamné à la peine capitale.

Quant à son complice, Raoul Robert Vatinel, par une erreur lors des débats, ayant obtenu les circonstances atténuantes, il n’écopa que d’une peine aux travaux forcés à perpétuité.

 

 

Exécution de François Firoteau

Condamné à mort, le supplicier fut digne jusqu’à son dernier souffle.

Avant de partir pour l’échafaud, dressé sur le pré du Bel-Ebat à Evreux, il s’entretint avec l’aumônier de la prison, lui certifiant :

« Vous verrez que je suis un homme. J’ai commis un crime, il est juste que j’expie. Je me montrerai courageux jusqu’au bout. »

 

Monsieur Deibler, exécuteur des hautes œuvres, effectua sa besogne.....  

L’acte de décès de François Firoteau indique qu’il est décédé à 3 h 58 du matin. Son corps repose au cimetière d’Evreux.

 

 

Raoul Robert Vatinel

La fiche du bagne de Vatinel nous apprend beaucoup sur lui et notamment, comme mentionnées plus haut, ses diverses condamnations.

Mais aussi :

Raoul Robert Vatinel avait vu le jour le 3 avril 1866 à Vernon. Ses parents étaient François Vatinel et Désirée Léonie Fremin.

Célibataire, il était de confession catholique.

Ses cheveux étaient châtains, ses yeux bleus, son nez petit et sa bouche également. Il possédait un visage ovale et un menton rond, son teint était coloré.

Il possédait sur le bras gauche, un tatouage, représentant une pensée.

Condamné aux travaux forcés, il partit vers la Guyane sur le bâtiment Ville-de-Saint-Nazaire. Il débarqua le 5 octobre 1891 et fut interné au Maroni deux jours plus tard, le 7 octobre 1891.

 

Les nouveaux bagnards effectuaient les travaux les plus durs. Le climat était très difficile à supporter et la plupart mourait dans l’année suivant leur arrivée, souvent de maladie.

Raoul Robert Vatinel décéda au Maroni le 11 décembre 1891, deux mois après son arrivée.

 



[1] La veuve Buisson n’avait été qu’assommée et bien que très choquée s’était remise de cette agression.

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