Troisième condamné, un nommé François Firoteau
Epilogue
Bien mal acquis ne profite jamais...... nos deux assassins furent très
vite interceptés par la maréchaussée.
Le procès à la Cour d’Assisses
d’Evreux en date du 16 avril 1891
Pendant le procès, les deux
hommes se tenaient l’un à côté de l’autre dans le box des accusés.
Firoteau avait une attitude
décidée. Il reconnut son crime et ne chargea pas son complice Vatinel qui lui
semblait atterré.
Ils étaient jugés pour homicide
volontaire sur la personne de François Taurin Chauvin, tentative d’homicide sur
la personne de la veuve Buisson[1] et bien entendu pour vol.
Les jurés ne mirent pas très
longtemps à délibérer.
François Firoteau fut condamné à
la peine capitale.
Quant à son complice, Raoul
Robert Vatinel, par une erreur lors des débats, ayant obtenu les circonstances
atténuantes, il n’écopa que d’une peine aux travaux forcés à perpétuité.
Exécution de François Firoteau
Condamné à mort, le supplicier
fut digne jusqu’à son dernier souffle.
Avant de partir pour l’échafaud,
dressé sur le pré du Bel-Ebat à Evreux, il s’entretint avec l’aumônier de la
prison, lui certifiant :
« Vous verrez
que je suis un homme. J’ai commis un crime, il est juste que j’expie. Je me montrerai
courageux jusqu’au bout. »
Monsieur Deibler, exécuteur des
hautes œuvres, effectua sa besogne.....
L’acte de décès de François
Firoteau indique qu’il est décédé à 3 h 58 du matin. Son corps repose au
cimetière d’Evreux.
Raoul Robert Vatinel
La fiche du bagne de Vatinel nous
apprend beaucoup sur lui et notamment, comme mentionnées plus haut, ses
diverses condamnations.
Mais aussi :
Raoul Robert Vatinel avait vu le
jour le 3 avril 1866 à Vernon. Ses parents étaient François Vatinel et Désirée
Léonie Fremin.
Célibataire, il était de
confession catholique.
Ses cheveux étaient châtains, ses
yeux bleus, son nez petit et sa bouche également. Il possédait un visage ovale
et un menton rond, son teint était coloré.
Il possédait sur le bras gauche,
un tatouage, représentant une pensée.
Condamné aux travaux forcés, il
partit vers la Guyane sur le bâtiment Ville-de-Saint-Nazaire. Il débarqua le 5
octobre 1891 et fut interné au Maroni deux jours plus tard, le 7 octobre 1891.
Les nouveaux bagnards effectuaient
les travaux les plus durs. Le climat était très difficile à supporter et la
plupart mourait dans l’année suivant leur arrivée, souvent de maladie.
Raoul Robert Vatinel décéda au
Maroni le 11 décembre 1891, deux mois après son arrivée.
[1] La veuve Buisson n’avait été qu’assommée et bien que
très choquée s’était remise de cette agression.
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