Une harengère, mot orthographié harenchière, en 1226, est une marchande de poissons, de toutes les espèces de poissons et pas seulement une marchande de harengs comme pourrait le faire croire le terme.
Vers 1618, ce mot prit un tout autre sens, celui de : femme grossière, criarde, en référence au langage de cette marchande dans les halles, hélant à grands cris les clients.
Aujourd’hui, ce mot n’est guère plus employé, mais aux femmes criardes et un tantinet vulgaires, on attribue toujours ce qualificatif de : marchande de poissons.
· Un harenguier – XIXème siècle : bateau équipé pour la pêche au hareng.
· Un harengueux – 1877 : le pêcheur de harengs.
· Une harenguière – 1727 : le filet servant à la pêche au hareng. Ce filet se nomma aussi une harengade à partir de 1834.
L’on peut donc écrire cette phrase :
A bord d’un harenguier équipé pour une harengeaison, un harengueux lance une harenguière, espérant une bonne pêche.
Y avait-il dans ce village une halle ou se vendait du hareng ?
Nullement. Le nom de cette commune viendrait du seigneur Hareng, propriétaire du lieu et dont le nom fut retrouvé dans des documents datant du XIIème siècle.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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