mercredi 16 novembre 2022

Les derniers condamnés à mort dans l'Eure et en Seine-Maritime - Marie-Ernest Gilles - deuxième partie

 


Quatrième condamné, un nommé Marie-Ernest Gilles

Deuxième partie

 

 

Après son mariage, Rosine Célina Bouley, devenue madame Lelièvre, habitait dans une petite maison avec cour, dans la commune de Saint-Pierre-de-Cormeilles, village où elle avait vu le jour.

Cette jeune femme avait convolé le 6 mai 1890, avec Emile Albert Joseph Lelièvre qui était aussitôt parti sous les drapeaux.

Pour l’aider aux soins du ménage, mais aussi aux soins d’un enfant né le 24 juin 1891, et prénommé Emile Albert Joseph comme son père, se trouvait avec elle, une servante, Virginie Célinie Baron, épouse Lefranc.

La jeune femme touchait régulièrement une somme d’argent versée par son père, Jacques Bouley, afin de faire face au quotidien.

 

On la disait un peu volage, Rosine Célina, car elle aimait s’amuser, sortir, danser......

On disait aussi qu’elle fréquentait des gens peu fréquentables.

 

Que s’était-il passé dans la nuit du 25 au 26 février 1893, dans le village de Saint-Pierre-de-Cormeille ?

 

Un fait horrible que la maréchaussée devrait éclaircir et qui, en ce matin du 26 février 1893, terrifia la population du village.

 

Dans la cuisine, des traces de sang conduisaient en dehors de la maison, vers la mare qui se situait au fond de la cour. Là, dans l’eau flottait le corps sans vie de Rosine Célina Bouley. La jeune femme, avant d’être jetée à l’eau, avait reçu vingt-trois coups de couteau.

Dans la maison, une autre découverte, la femme Lefranc gisant sur son lit, la gorge tranchée.

Seul, le petit Emile Albert Joseph avait été épargné. Plein de vie, il réclamait son biberon à grand renfort de hurlements perçants.

 

La maison étant isolée, les voisins n’avaient rien entendu de spécial.

 

Une piste toutefois, Rosine Célina Bouley, épouse Lelièvre, recevait chez elle depuis quelque temps, un certain Marie-Ernest Gilles que l’on disait être son amant.

 

Qui était-il ?

Un fieffé coquin qui se livrait à la débauche et au libertinage, toujours en manque d’argent.

Il avait été condamné deux fois pour coups et blessures et pour cela avait écopé de deux séjours en prison, un de six jours et l’autre d’un mois.

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