
Des
siècles d’empoisonneuses....................
Introduction - De quoi
s’agit-il ?
Le poisson fut, de tout temps, un des moyens les plus utilisés afin de
se débarrasser d’une personne encombrante.
Pour atteindre les sommets du pouvoir, pour régner en maître absolu,
pour hériter d’un parent peu pressé de quitter ce monde, ce fut le remède
radical, celui qui ne laissait aucune trace, du moins trace visible de sang par
exemple, celui que l’on pouvait faire passer pour une mort naturelle.
Voilà pourquoi, il était nommé « poudre de succession ».
Ne disait-on pas aussi, « bouillon d’onze heures » !
Un moyen toutefois employé surtout par les femmes, celles qui
soignaient à partir de plantes qu’elles connaissaient particulièrement bien,
réduites en poudre (de perlimpinpin) ou en potion (magique), un mélange
savamment concocté introduit dans une boisson ou un mets qui, dosé d’une
manière appropriée apportait le résultat escompté : la vie ou la mort.
En réalité, il suffisait de presque rien ! Une plante à petite
dose guérissait et dosée plus intensément donnait la mort. Tout résidait dans
le coup de poignet.
L’Antiquité, le Moyen-âge, le grand siècle celui de Louis XIV…… toutes
ces périodes ont eu leurs empoisonneuses :
· Agrippine qui s’octroya les services de Locuste
afin d’éliminer les rivaux de son fils, Néron.
·
Lucrèce Borgia, avide de pouvoir.
· Catherine Deshayes dite La Voisin qui, au Grand
Siècle, recueillait le sang de nouveau-nés au cours de messes noires, afin de
composer poisons et filtres d’amour. Deux mille cinq cents petits, environ,
seraient morts ainsi. Un grand scandale à cette époque, impliquant trop de
personnes fréquentant la cour du roi et que Louis XIV, monarque régnant, eut
grand peine à étouffer.
Des époques qui employaient des « goûteurs », fonction de peu d’avenir, mais souvent attribuée à des
condamnés à mort.
Librement vendue chez les apothicaires pour éliminer les rongeurs,
avec recommandations de ne pas laisser
cette substance à la portée des enfants ou proche des aliments, elle fut
largement utilisée.
Hélène Jégado, par exemple, née en 1803 à Plouhinec dans le Morbihan,
parfumait ses gâteaux avec de l’arsenic. Beaucoup moururent du pêché de
gourmandise, avant que la pâtissière-meurtrière, enfin découverte, condamnée à
morte, finisse sur l’échafaud, le 26
février 1852 à Rennes.
Alors, si vous le voulez bien, je vous propose de rencontrer des empoisonneuses,
de connaître leur histoire et les raisons de leur geste meurtrier, de leurs
gestes meurtriers pour certaines.
Nous allons commencer par Marie Capelle, épouse et veuve de Charles
Joseph Pouch-Lafarge dont le décès le 14 janvier 1840 suscita des
interrogations.
Je vous donne donc rendez-vous la semaine prochaine pour vous conter
toute l’histoire.
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