J’ai nettement l’impression qu’il y aura toujours des mots entre nous !
Et aujourd’hui : Bonnir !
Bonnir ?
Que signifie le verbe « bonnir », écrit également « bonir » ?
Ce mot d’argot est attesté depuis le tout début du XIXème siècle,
mais son origine reste un mystère.
Ce qui est certain, c’est que « bonir » était employé pour « dire »,
« en raconter » et de là, « en raconter de bonnes », de
bonnes histoires, bien entendu !
De « bonir » découlent :
·
Un boniment :
Propos flatteurs sur un spectacle ou un article avec force bagout pour
que le badaud s’arrête, écoute et,
séduit, entre dans la tente pour voir le spectacle, achète le produit vanté.
·
Un bonisseur (1820 – 1840) ou un bonimenteur (plus tardif – 1894) :
Forain qui débite son « boniment » pour attirer les clients.
·
Bonimenter :
Un verbe que ma grand-mère aurait traduit par « faire l’article »,
et que l’on pourrait définir ainsi : vanter à l’excès une marchandise, un
spectacle...
Un bon bonisseur bonimente, et son boniment arrête le chaland qui
passe, accroché par tant de bagout.
Un bonimenteur est donc un beau-parleur qui vous ferait accepter n’importe
quoi. Mais attention, méfiance, dans bonimenteur se trouve le mot « menteur » !
Que pensez-vous de reprendre le mot « bagout » ou « bagou »,
cité plus haut ?
« Bagout », un nom masculin, attesté déjà au XVIème
siècle et découlant du verbe « bagouler » (railler grossièrement),
qui est le combiné de « bavarder et goule ».
·
Goule : bouche au XIIème siècle.
Avoir du bagout, une expression familière pour désigner un bavardage
volubile, mêlé d’effronteries, avec un petit soupçon de désir de tromper son
interlocuteur.
Ce qui nous ramène, ne trouvez-vous pas, au discours du camelot ou de
notre bonimenteur.
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