mercredi 22 mars 2023

Se bâfrer !

 

Des manières, peu distinguées !

Se bâfrer !!! 


Baufrer, dans le langage à partir de 1507, et attesté jusqu’en 1718.

Bâfrer, attesté à partir de 1740.

 

Ce verbe prend naissance à partir de l’onomatopée baf ou baff, évoquant ce qui est épais, boursouflé, gonflé.

Puis avec le temps, il désigna le fait de manger gloutonnement, se remplissant les joues gonflées par les aliments. Un peu façon hamster.

Ce fut ce sens qui resta ancré dans le parler populaire.

 

Celui qui se bâfre est un bâfreur ou une bâfreuse.

Le terme bâfreur apparut vers 1611. Cinquante ans avant, ce bâfreur était appelé baufreur.

 

Une bâfrée, mot employé vers 1863 et sorti d’usage, était un repas au cours duquel les convives mangeaient beaucoup.

Le faisait-il goulûment ?

Rien pour l’attester.

 

Maintenant et depuis 1838, on parle de bâfrerie. Vers 1929, on employait  bâfrement.

Une bâfrerie et un bâfrement, tout comme une bâfrée ont le même sens.

 

Une phrase me trotte à l’esprit. Une vision ressemblant au contexte du film « la grande bouffe ».

Des bâfreurs rassemblés lors d’une grande bâfrerie se bâfrent à loisir. Quel bâfrement !!

Un peu écœurante cette illustration, indigeste également.

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.