Un mot qui peut être employé, comme nom : une patraque.
Mais aussi comme adjectif : être patraque.
Une patraque qu’est-ce que c’est ?
Vers 1743, ce mot, patracca,
monnaie de peu de valeur, que l’on peut rapprocher de l’espagnol : pataca, monnaie d’argent, fut colporté
par les marins marseillais.
Passé dans le langage populaire, une patraque désigna une horloge, une montre, une breloque, une
curiosité de peu de valeur, un vieux meuble passé de mode.
Tout cela en même temps ! Étonnant !
Mais le sens de ce mot évolua peu à peu.
En 1755, une patraque était une marchande de poisson. En fait,
c’était une injure !
En 1771, une patraque était une vieille femme en mauvaise santé.
Aujourd’hui, ce nom féminin est devenu un adjectif qualifiant une
personne faible, mal en point, pas en forme du tout, sans maladie précise.
Ma grand-mère, lorsqu’elle ne se sentait pas bien disait :
« je suis patraque ». Ce qui ne l’empêchait nullement de vaquer à son
ouvrage quotidien.
J’ai longtemps pensé, à tort, que ce mot provenait du patois
normand.
Une patraquerie, en médecine, nomme un mauvais état de santé sans
cause médicale précise et identifiée.
En fait, mieux vaut ne jamais être
patraque !
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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