Noms et adjectifs
Le féminin de ce mot fut d’abord gueue (1454), avant de prendre la forme du féminin des mots en eux = euse.Quelle origine ?
De coquere :
cuire – faire fondre, et qui avec le temps prit un autre sens, celui de :
tourmenter – importuner.
Un gueux qui, par extension, passa du
coquin, du fripon, à quelqu’un qui importune.
Revenons sur les différentes
définitions de ce nom, à travers les siècles.
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Gueux – début du XVème
siècle : coquin.
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Gueux – 1458 : personne qui vit d’aumônes
donc, personne pauvre, démunie.
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Gueux – 1654 : personne qui n’a pas de
quoi vivre.
- ·
Gueux – dès 1615 : de nom, il est employé
aussi comme adjectif, pour : coquin
Et gueuse ?
·
Gueuse – 1454 : femme de mauvaise vie.
Une locution connue depuis 1808 :
« courir la gueuse », signifie se débaucher..... avec des femmes
dites de mauvaise vie, bien évidemment !!
Une gueuse peut être également :
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Une pauvrette, une femme vivant chichement.
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Une variété de dentelle (1669)
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Une étoffe sans valeur (1723)
Il y a aussi, ce pot en grès dans
lequel étaient placées des braises et qu’utilisaient les gens pauvres et qui
reçut le nom de :
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Un gueux (1830)
- ·
Une gueuse (1851)
Provenant de la même origine :
·
Gueuser - verbe intransitif (1501) :
vivre comme des gueux – mendier.
·
Gueusard et gueusarde – nom et adjectif
(1807).
·
Une gueuserie :
o Condition
de gueux (1606)
o Chose de
bas prix (1624)
o Action
vile (1808)
En histoire de l’art, une gueuserie désigne une peinture du XVIIème
siècle, représentant des gueux.
Exemple : les gueuseries de Callot.
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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