Ce mot est dérivé du verbe friper : s’agiter, puis manger
goulûment (1545).
Et par extension, il a pris le sens
de : consommer – dissiper, puis dérober.
Dans les dialectes de l’ouest, fripe ou frippe (nom féminin) nomme tout
aliment pouvant s’étaler sur du pain.
Le nom fripon prit au cours du temps différents sens, tels :
- ·
1547 :
gourmand – bon vivant.
- ·
1558 :
personne sans scrupule – malhonnête.
- ·
1636 :
enfant joueur et turbulent.
- ·
1678 :
quelqu’un qui aime faire des tours malicieux.
- ·
Au XVIIème siècle : personne égrillarde.
Molière, en 1666, attribua le terme de
friponne à un de ses personnages, une jeune femme coquette. Un sens que le
terme garda aux XVIIIème et XIXème siècles.
Jean de la Fontaine utilisa le
diminutif friponneau en 1665.
Le verbe transitif friponner s’employait
pour :
- ·
Vers 1340 : faire bonne chair.
- ·
1590 :
voler des petites choses.
- ·
1585 :
escroquer quelqu’un.
Ce verbe n’est plus que très rarement
employé.
Une friponnerie, n’est autre
que :
- ·
1530 :
une débauche.
- ·
1790 :
le caractère du fripon.
·
Encore utilisé aujourd’hui, le mot désigne une
malhonnêteté.
De nos jours, un petit fripon, n’est
qu’un gamin facétieux, rejoignant ainsi la définition que le terme possédait en
1636.
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la
langue française » Le Robert
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