En voilà une phrase qui lorsqu’on l’écoute ressemble à des
bêlements.
Comment voulez-vous vous y retrouver ?
Premier « mé » : Mais
Adverbe et conjonction utilisés depuis la fin du Xe siècle, venant
du latin magnus : grand et
signifiant : plus.
Deuxième « mé » : Mai
Nom masculin (1080) issu du latin maius.
Nom du cinquième mois de l’année, mois consacré à Maia, fille de
Faunus.
Verbe mettre, du latin mittere,
à la troisième personne du présent de l’indicatif.
Mittere : faire
passer en un lieu.
« Mettre » un mot, en usage depuis la première moitié du
Xe siècle, d’une grande richesse sur lequel il serait bon de revenir prochainement.
Quatrième « mé » : un mets
Nom masculin, apparu vers 1140, issu du latin missus, participe passé de mittere
(tiens, tiens, même origine que le verbe mettre) : envoyer – mettre - lancer.
Le sens varie légèrement, désignant un peu plus tard, la chose
envoyée d’où le service à table, les choses mises sur la table, pour aboutir
aux aliments préparés pour le repas.
Autre mot découlant de missus : le mess : cantine, restaurant réservé aux sous-officiers et aux officiers.
Cinquième « mé » : une maie
Une maie, nom féminin dans notre langage depuis 1389 et ayant pris
différentes orthographes : maye –
mait – maiz.
Ce nom est issu du latin magis
– magidis et désigna tout d’abord un pétrin, puis une huche à pain.
·
Mais, début mai, il met un mets sur la maie.
J’aurais pu écrire :
·
De plus, au mois de mai, il pose des plats
cuisinés sur la huche à pain.
Avouez toutefois que la seconde phrase est tout à fait banale !!!
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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