mercredi 9 octobre 2024

Mais, début mai, il met un mets sur la maie.

 

En voilà une phrase qui lorsqu’on l’écoute ressemble à des bêlements.

Comment voulez-vous vous y retrouver ?

 

Premier « mé » : Mais

Adverbe et conjonction utilisés depuis la fin du Xe siècle, venant du latin magnus : grand et signifiant : plus.

Deuxième « mé » : Mai

Nom masculin (1080) issu du latin maius.

Nom du cinquième mois de l’année, mois consacré à Maia, fille de Faunus.

 Troisième « mé » : il met

Verbe mettre, du latin mittere, à la troisième personne du présent de l’indicatif.

Mittere : faire passer en un lieu.

« Mettre » un mot, en usage depuis la première moitié du Xe siècle, d’une grande richesse sur lequel il serait bon de revenir prochainement.

 

Quatrième « mé » : un mets

Nom masculin, apparu vers 1140, issu du latin missus, participe passé de mittere (tiens, tiens, même origine que le verbe mettre) :  envoyer – mettre - lancer.

Le sens varie légèrement, désignant un peu plus tard, la chose envoyée d’où le service à table, les choses mises sur la table, pour aboutir aux aliments préparés pour le repas.

 

Autre mot découlant de missus : le mess : cantine, restaurant réservé aux sous-officiers et aux officiers.


 

Cinquième « mé » : une maie

Une maie, nom féminin dans notre langage depuis 1389 et ayant pris différentes orthographes : maye – mait – maiz.

Ce nom est issu du latin magis – magidis et désigna tout d’abord un pétrin, puis une huche à pain.

 

 

·         Mais, début mai, il met un mets sur la maie.

J’aurais pu écrire :

·         De plus, au mois de mai, il pose des plats cuisinés sur la huche à pain.

Avouez toutefois que la seconde phrase est tout à fait banale !!!

 

 

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

                   « Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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