Un larbin.
Ce nom masculin est apparu vers 1827. Son origine, bien qu’obscure,
pourrait être rapprochée de l’argot habin
désignant un chien (1460), dérivé du verbe happer :
attraper par la gueule.
Peut-être aussi, d’un rapprochement avec le terme hubineux nommant ces gueux se disant
faire un pèlerinage à Saint-Hubert et prétendant avoir été mordus par des bêtes
enragées.
·
Hubert = hubin = chien.
·
Lubin = domestique.
Mais tout cela n’est qu’hypothèses.
Saint-Hubert, patron des chasseurs, mais aussi, celui
des forestiers et de façon générale, de tous les métiers qui touchent à
l'environnement. Par extension, il est aussi devenu le protecteur des chiens et
des chevaux.
Un larbin :
·
Domestique – 1829
·
Homme servile - 1872
Autre mot de la même famille – populaires puis familiers : un
larbinage (20e siècle) –un larbinisme (1962).
Un larcin ?
Nom masculin orthographié :
·
Larrecin (1130).
·
Larcin (1246).
Ce mot est issu de latocinium :
vol à main armée – brigandage.
Nous trouvons, ayant la même origine : le larron.
Un larcin est donc un vol minime, par rapport à la valeur de l’objet
dérobé.
La locution : « en larcin », soit en cachette,
furtivement, montre que le voleur ne prémédite pas son geste. L’occasion
faisant le larron.
Au sens figuré, le larcin prend une valeur quelque peu
sentimentale. En 1566, il y avait des « larcins d’amour », faveur
obtenue auprès d’une femme.
Si la faveur est « obtenue », il y a consentement, donc
point de larcin !
Le larbin a-t-il commis un larcin ?
Voilà toute l’énigme. Quel objet fut dérobé ? Est-ce bien le
larbin le coupable ?
À vous de prendre la plume pour résoudre cette énigme.
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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