Le mot « Bedaine » provient de l’ancien français
« Boudine », utilisé à la fin du XIIème siècle pour
désigner le nombril, puis le ventre.
« Boudine » devint « boudaine » (la panse), vers 1400, avant d’acquérir la forme que nous
lui connaissons aujourd’hui, « bedaine ».
Un sacré parcours, ventre en avant, car avant.... bien avant...... le
mot remontait au gallo-romain « buttina », venant lui-même du gaulois
« butta » désignant, en ces temps anciens, la partie en saillie d’un
bouclier.
Mais, ne le savez-vous pas déjà, il est possible de nommer de la même
manière des objets bien différents.
·
Au XVème siècle, une bedaine était un
vase à grande panse.
·
En 1552, une bedaine désignait un gros boulet
d’artillerie.
·
Aujourd’hui, il semble que seule reste cette
définition : ventre rebondi.
De « bedaine », il n’y a pas loin pour arriver à
« bedon ».
·
Un bedon :
gros tambour.
Un bedon bedonne, bien sûr, sauf si sa peau est percée
·
Bedonner :
résonner ou encore jouer d’un instrument de musique (1525)
Mais en 1868, lorsque quelqu’un bedonnait, il ne jouait plus d’un
instrument de musique, non loin de là.
·
Bedonner en 1868, avait comme définition :
prendre du ventre.
Quelqu’un qui bedonnait, était bedonnant.
Bedonnant ? Ventru, replet.......
Ce qui n’empêche nullement de rencontrer, un homme bedonnant bedonner
du bedon dans une fanfare, son bedon prolongeant bien avantageusement sa
bedaine.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique
de la langue française » Le Robert
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