Un palefroi.
Un mot qui remonte loin dans le temps puisqu’il fait son apparition à la fin du premier millénaire sous la forme de « parafridus » et « parafridum ». Vers 1176, il devient « palefreid » avant de prendre son orthographe définitive, celle que nous lui connaissons aujourd’hui, à la fin du XIIIème siècle : palefroi.
Ce nom puise son origine dans le bas latin « paraveredus », désignant un cheval de poste ou un cheval de voyage ou encore, du XIIème au XVIème siècle, le cheval monté par les dames.
Un palefroi est donc une monture à mettre en opposition au destrier qui, lui, est un cheval de bataille.
En 1080, on disait « destrer » – de destre ou dextre, la droite en opposition à senestre, la gauche – pour nommer le cheval de bataille, car l’écuyer le menait toujours de la main droite.
Ce terme « destrier » évoque les tournois et batailles au cours desquels les chevaliers arboraient leurs couleurs sur leur heaume et leur bouclier.
Vers 1360, c’était le nom que l’on donnait à un petit cheval ou jument que montaient les dames.
Mais Balzac, dans un de ses écrits en 1841, donna un autre sens à ce mot, à savoir : « femme laide, d’allure masculine. »
Sympa, Honoré !!
Est-ce pour cela, et par dérivé, que parfois, certains indélicats traitent de « jument », une femme de grande taille, au physique ingrat ?
Ah les mots !!!! On peut les mettre à toutes les sauces, leur donnant des saveurs sucrées, douceâtres, épicées, aigres, acides .........
Trois chevaux..... Peut-être le tiercé gagnant, sait-on jamais !!
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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