mercredi 31 juillet 2019

Souillard ?


Le souillard et la souillarde dans le souillard semblent bien souillés !!!


Quèsaco !!??
Bah, c’est l’énigme de la semaine.......


Le souillard, au féminin « souillarde » s’écrivait, en 1350, « soilhart ». Il désignait le laveur de vaisselle ». Oui, oui en 1350, on lavait déjà la vaisselle, sans gants Mappa et sans lave-vaisselle.
Mais ce terme fut très vite utilisé avec mépris, devenant même une injure, prenant par la même occasion une autre orthographe, « soillars », à la fin du XIVème siècle
Dans le courant du XVème siècle, un mendiant était nommé « souillart », ensuite ce fut le menteur que l’on appela ainsi vers 1464, puis revenant vers sa première signification, une personne malpropre occupée aux gros travaux ou travaux ingrats, et cela, vers  1530.

Oui, mais je vous l’ai déjà dit maintes fois, les mots ça va et ça vient, ça s’en va et ça revient, au fil des interprétations ou parfois d’une erreur de diction..... Voilà pourquoi les langues parlées sont « vivantes » et j’ajouterai bien souvent coquines et espiègles, essentiellement en ce qui concerne l’interprétation...

Voilà pourquoi :
La désignation d’une personne s’applique souvent à l’endroit où elle vit, au métier qu’elle pratique, à son aspect, à sa condition sociale.....

La souillarde, servante qui lave la vaisselle (1534), n’est pas n’importe quelle servante, elle est malpropre (1557). Elle se trouve à longueur de temps dans la souillarde (1834), l’arrière-cuisine. Pour laver la vaisselle,  cette souillarde la mettait dans une souillarde, grand baquet de lavage (1836).
La souillarde, ustensile ménager par excellence, après avoir permis le lavage de la vaisselle, devint un grand baquet de lessive.

La souillarde est donc une souillon qui se souille de souillures. Heureusement, dans la souillarde, la souillarde permet de laver le linge !


Attendez ! Ce n’est point fini !

Un souillard désigne jusqu’à la fin du XVIIème siècle un endroit boueux.
Une souillarde est également une pierre percée d’un trou permettant l’écoulement des eaux pluviales ou des eaux usées (1842), avant de donner ce nom, uniquement, au trou de la pierre (1872). L’eau s’écoulait donc par la souillarde.

Je pourrais donc ajouter que l’eau usée de la vaisselle lavée par la souillarde dans la souillarde s’écoulait par une souillarde.

Vous avez suivi ?
Non !
Alors, je recommence ......................

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.