Un setier était, du XIème
au XVIIIème siècle, une mesure de capacité pour le grain pouvant
aller de 150 à 300 litres.
Un setier était également une
mesure de capacité pour les liquides.
Ecrit « sestier » à la fin du XIème siècle, il
correspondait à huit pintes. Ce mot
était surtout employé pour le vin et notamment avec le terme
« demy-sestier » (1530), nom attribué à un quart de vin.
Le setier, tout comme le
demi-setier disparurent lors de l’instauration du système décimal en 1795.
Quel bouleversement cela a dû
être ?
Mais surement pas plus difficile
que de faire du commerce avec une autre région, car chacune avait ses propres
mesures.
Mais après la Révolution et tous
les bouleversements administratifs de toute part, j’image bien la panique dans
les esprits.
Marchands et clients devenus bien
méfiants devant ces changements. La peur d’être volés leur imposait des calculs
abracadabrantesques, à donner la migraine. Et même lorsque le compte était
juste, la suspicion demeurait, tenace.
Dans le langage courant, déviant
vers l’argot, ce demi-setier se transforma d’abord en « demi-stroc »
puis en « ma-stroc » de là, ce quart de vin devint un mastroc et
celui qui le vendait fut appelé le mastroquet.
De là le marchand de vin ou
cafetier ainsi que sa boutique prirent le même nom de « mastroquet ».
Le mot fut raccourci….. et voilà
pourquoi encore aujourd’hui nous allons au troquet, mais plus seulement pour
boire du vin.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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