jeudi 18 juillet 2019

Un setier ? Quesaco ?



Un setier était, du XIème au XVIIIème siècle, une mesure de capacité pour le grain pouvant aller de 150 à 300 litres.
Un setier était également une mesure de  capacité  pour les liquides.
Ecrit « sestier »  à la fin du XIème siècle, il correspondait à huit pintes.  Ce mot était surtout employé pour le vin et notamment avec le terme « demy-sestier » (1530), nom attribué à un quart de vin.
Le setier, tout comme le demi-setier disparurent lors de l’instauration du système décimal en 1795.
Quel bouleversement cela a dû être ?
Mais surement pas plus difficile que de faire du commerce avec une autre région, car chacune avait ses propres mesures.
Mais après la Révolution et tous les bouleversements administratifs de toute part, j’image bien la panique dans les esprits.
Marchands et clients devenus bien méfiants devant ces changements. La peur d’être volés leur imposait des calculs abracadabrantesques, à donner la migraine. Et même lorsque le compte était juste, la suspicion demeurait, tenace.
Dans le langage courant, déviant vers l’argot, ce demi-setier se transforma d’abord en « demi-stroc » puis en « ma-stroc » de là, ce quart de vin devint un mastroc et celui qui le vendait fut appelé le mastroquet.
De là le marchand de vin ou cafetier ainsi que sa boutique prirent le même nom de « mastroquet ».
Le mot fut raccourci….. et voilà pourquoi encore aujourd’hui nous allons au troquet, mais plus seulement pour boire du vin.

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert


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