jeudi 25 juillet 2019

UN PETIT COUCOU !!


Coucou !

Ce matin, un message de ma fille !
Pour une fois que je ne vous parle pas de ma grand-mère, c’est à noter !
« Sais-tu pourquoi on dit « coucou » pour dire « bonjour » ?
-          Non ! je lui réponds, mais tu vas sans doute me le dire ?
Petit « emoji souriant »  .................
-          Non, justement, je te pose la question !
Ah ! Je n’avais pas prévu cette interrogation.
-          Attends, je lui réponds (encore une fois), je regarde.
Et bien sûr, j’ai regardé.

Alors ? « Coucou »........
Nom masculin et interjection, employé depuis 1660 dans notre langage.
Ce n’est décidément pas d’hier que l’on se salue avec ce mot.

Avant 1660 aussi d’ailleurs, mais sous différentes autres orthographes.
ü  1538 : couquou – modification de « cucu » écrit ainsi vers 1100, le « u » étant prononcé « ou » dans certains mots.
ü  1557 : Coquu
ü  1660 : coucou (nous venons de le voir)
ü  1667 : cocou

Un mot provenant du latin « cuculus », imitant le cri de l’oiseau, celui nommé « coucou », vous l’aviez compris.

Je vais, avant de poursuivre, ouvrir une petite parenthèse.
Du XIIème au XVIIème siècle, on utilisait « cocu », comme injure envers un amant adultère, en relation avec l’habitude qu’a cet oiseau (le coucou) d’aller pondre ses œufs dans le nid des autres.
Notre cocu (nom ou adjectif), variante de « coucou » possédait également le sens figuré de : imbécile ou galant niais.
Pas très flatteur tout cela, mais c’était au milieu du XIVème siècle.
Aujourd’hui, ce mot désigne celui ou celle dont le conjoint a l’indélicatesse d’être infidèle.
« Etre cocu », c’est être dupé, être berné, être trompé........ comme l’oiseau qui trouve un énorme œuf dans son nid (l’œuf d’un coucou) et qui le couve croyant que c’est le sien.......

Fermons la parenthèse et revenons à notre « coucou ».

Un coucou, n’est pas seulement un oiseau. Un coucou désigne aussi la primevère sauvage ou le narcisse des bois, car l’une et l’autre fleurissent à l’époque où le coucou (l’oiseau) commence à pousser son chant de séduction.

Il y a aussi la petite pendule (1636)  laissant apparaitre un oiseau sortant par une petite porte à chaque sonnerie. L’oiseau mécanique coucouant imperturbablement,  bien entendu, pour marquer le temps qui passe.

Mais ce n’est pas tout......
« Coucou » était le nom donné aux petites voitures publiques qui, au début du XIXème siècle, transportaient les voyageurs de Paris à sa proche banlieue.
Par extension, ce mot fut attribué à divers véhicules de transport en mauvais état :
Avion (1914) – petit train (1916)

Mais « coucou » vient aussi du jeu de cache-cache, pratiqué déjà en 1660. Devenu alors onomatopée, « coucou » indiquait qu’un des joueurs avait été découvert.
De fil en aiguille, « coucou » fut un cri de bienvenue lors d’une visite inattendue ou simplement un petit bonjour en passant.
« Coucou ! C’est nous ! » - « Coucou, je suis là ! » .....
« Coucou ! Surprise !..... »
Dans ce dernier cas, la surprise inattendue peut ne pas toujours être appréciée.


Vous pouvez imiter le coucou, si cela vous chante. Dans ce cas, vous coucouez ou encore coucoulez.
Ne pas confondre avec « roucouler », car là, il s’agit d’un tout autre oiseau !


Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.